« Les femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes, constituent une minorité régulièrement exclue des activités communautaires, en raison de la méconnaissance du langage des signes utilisé pour communiquer ».
C’est par ces propos de Mme Marie Adrienne Riziki que l’organisation La PrunelleRDC a lancé ce samedi 6 Avril 2024 son projet sur la promotion et la protection des droits des femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes dans la Commune de Bagira à Bukavu, au Sud-Kivu.
Selon elle, cette catégorie de personnes fait face à plusieurs difficultés. C’est notamment le faible taux de scolarisation qui limite leur accès aux emplois et/ou métiers.
« Cette situation les stigmatise et les expose aux pratiques sexuelles et autres formes de violences basées sur le genre », a confié Marie Adrienne Riziki, Cheffe de projet à LaprunelleRDC.
Ce projet financé par le Centre Carter se veut une réponse palliative à ces maux qui rongent ces femmes et filles dans la ville de Bukavu.
“Dans notre projet, nous pensons qu’à travers nos émissions radiodiffusées dans lesquelles ces femmes auront à participer avec leurs interprètes. Nous allons mettre ensemble ces femmes, pour qu’elles puissent s’exprimer et donner leurs désidératas. Cela, afin que la population réponde, à son tour, à leur demande, pour que nous puissions avoir une sorte de cohésion sociale et que ces femmes ne puissent plus se heurter à ces genres de problème. Nous voulons que la société considère ces femmes vivant avec cet handicap au même titre que les autres », a expliqué Marie Adrienne Riziki.
Lancé en présence des autorités communales de Bagira et des acteurs de la société civile, ce projet va durer 3 mois, soit du 1er Avril au 30 Juin 2024.
Espoir KAMBA