Les agents de la société Namoya Mining S.A. réclament 23 mois d’arriérés de salaires et le rétablissement de la mutuelle de santé.
Pour exprimer leur mécontentement, ces agents ont manifesté ce lundi 22 novembre devant leur bureau situé aux croisements des avenues Lundula et Chantal à Muhumba dans la ville de Bukavu.
Ces agents et cadres étaient nombreux devant le bureau de la société Banro, pour manifester leur indignation, ils ont brûlé des pneus sur la chaussée, bloquant ainsi toute circulation sur les tronçons place Mulamba/Muhumba et marché de Nguba/Muhumba.
“Nous agents de namoya mining, réclamons le paiement de 23 mois d’arriérés de nos salaires et la réintégration dans la mutuelle de santé”, pouvons-nous lire sur leurs calicots.
Élie Mahamba, vice-président de la délégation syndicale des travailleurs de Namoya Mining , précise que cela fait 23 mois qu’ils n’ont pas accès à leurs salaires alors que leurs contrats sont bel et bien en cours de validité. Une situation qui met plus de 540 agents et leurs dépendants dans des situations précaires. Nombreux d’entre eux ne parviennent plus à payer même les frais de scolarité pour leurs enfants, les loyers, et même subvenir aux besoins primaires de leurs familles respectives, renseignent les manifestants.
A cela s’ajoute le non accès aux soins de santé primaire avec la situation sanitaire de covid 19 qui frappe actuellement la province.
Mahamba indique que malgré les différentes rencontres entre les syndicalistes et leur employeur, de tous les compromis pris aucun d’entre eux n’a été réalisé d’où leur passage aux actions citoyennes .
“Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises avec notre employeur et le tout se solde par des promesses qui ne se sont jamais réalisées. Voilà pourquoi nous sommes décidés de passer à cette action afin d’amener le gouvernement à s’impliquer pour que nous soyons préétablis dans nos droits. Imaginez vous ! 23 mois d’arriérés, et sans soins de santé. Nous souffrons énormément.” a déclaré Élie Mahamba
Après plusieurs heures des manifestations, le maire ai. de la ville de Bukavu s’est rendu sur place pour les entendre. Devant Darius Sumuni, ces agents ont affirmé qu’ils passent des moments très difficiles et ne savent plus nouer les deux bouts du mois depuis la suspension des activités de cette société en septembre 2019.
Après échange, ces agents ont enlevé leurs barricades.
De son côté, le maire de la ville a promis de les accompagner dans leurs démarches pour qu’ils obtiennent gain de cause.
Nous n’avons pas réussi à joindre les responsables de l’entreprise incriminée pour sa version des faits.
Frédéric BAGALWA
