Au moins sept personnes ont perdu la vie dans des catastrophes naturelles en moins de deux semaines dans la commune d’Ibanda, ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu.
Ces chiffres sont confirmés par le bourgmestre de cette commune au cours d’un point de presse tenu ce samedi 30 janvier 2021 à Bukavu.
Selon Evariste Manegabe Ntayitunda, les fortes pluies qui s’abattent actuellement sur la ville de Bukavu causent beaucoup de pertes en vies humaines et matérielles dans la ville en général et dans la commune d’Ibanda en particulier.
« Deux personnes sont mortes sur avenue saïo dans le quartier Ndendere le lundi 19, cinq autres dans le quartier Panzi dont une maman et un enfant en date du 29 janvier (la maman dans l’écroulement d’un mûr et l’enfant est tombé dans les ‘bizola’ de son voisin) et la matinée de ce samedi 30 janvier trois enfants d’une même famille ont été ensevelis. A ces pertes en vies humaines, s’ajoutent des maisons inondées et beaucoup de biens endommagés », affirme-t-il.
Evariste Manegabe Ntayitunda indique que les constructions anarchiques constituent la cause principale de ces catastrophes que la ville de Bukavu enregistre actuellement.
Il appelle les familles qui habitent dans des maisons construites sur des sites non viables à évacuer dans l’urgence car elles courent des risques énormes.
« Je demande à la population qui habite des maisons construites sur des sites impropres de déménager de son propre chef. Dans le cas contraire, je vais user de tout mon pouvoir pour rencontrer la hiérarchie pour que ces maisons soient démolies car nous n’avons pas besoin des deuils tous les jours », renchérit-il.
Appelée, jadis, la verte ; la ville de Bukavu est montagneuse. L’insécurité dans les différents territoires que compte la province du Sud-Kivu a conduit à l’exode rural.
Des gens en quête de la sécurité et de la survie dans la ville ont occupé des sites impropres avec la complicité de certains agents de l’Etat.
Depuis lors, la ville connaît des catastrophes naturelles à chaque tombée des fortes pluies et au passage des morts sont signalés.
Ignace BONANE