Le cadre de concertation provinciale de la société civile du Sud-Kivu dit suivre avec indignation « l’atmosphère malsaine » qui prévaut actuellement en province et appelle toutes les couches sociales à privilégier l’intérêt suprême du peuple à travers l’unité, la cohésion sociale et la stabilité des institutions.
Dans une déclaration rendue publique ce weekend, cette structure citoyenne fait un constat malheureux de la crise politique au Sud-Kivu, où certains élus et membres de l’exécutif ont choisi les salons d’hôtels pour traiter des dossiers qui devraient être réglés à l’hémicycle ou dans des bureaux.
Face à cette cacophonie, le CCPSC appelle les acteurs sociaux et politiques à se laisser guider par la sagesse reconnue du prix Nobel et d’autres leaders des confessions, et recommande entre autres :
« Aux députés de faire de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu le lieu par excellence où la démocratie, la tolérance, le dialogue, l’unité, la cohésion sociale et les intérêts des peuples du Sud-Kivu soient promus et défendus ; à l’exécutif provincial, de continuer l’élan de consultation et d’écoute afin de créer un consensus au tour des questions clés que découlent des aspirations au développement inclusif des peuples du Sud-Kivu tout en s’assurant de l’exercice des libertés publique de la population, à la population de rester vigilante et ne pas céder aux messages de haine ainsi qu’à toute forme de manipulation politicienne au risque de tomber dans les pièges politiciens », lit-on dans cette déclaration.
Pour rappel, en date du lundi 13 avril 2021, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi avait annoncé des consultations avec les différentes forces sociales et politiques de la province pour repartir sur des nouvelles bases et réfléchir sur comment développer le Sud-Kivu.
Frédéric BAGALWA