Rédaction La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en République démocratique du Congo, NDSCI-RDC, déplore ce qu’elle qualifie de « défaillance » dans la gestion des catastrophes naturelles au pays. Cette déclaration fait suite à l’éruption du volcan Nyiragongo la soirée du samedi 22 mai 2021 dans la ville de Goma causant au passage des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.
Dans un communiqué de presse rendu public par cette structure citoyenne et parvenue à la Rédaction de labeur.info ce lundi 24 mai 2021, la NDSCI estime que le pire aurait été évité.
« … La NDSCI tout en saluant les efforts fournis par les autorités congolaises tant du niveau provincial que celui du niveau national, tient à fustiger et déplorer les défaillances observées dans la prévention et gestion des catastrophes. Ces défaillances ahurissantes sont malheureusement la caractéristique principale de l’appareil étatique congolais qui préfère toujours courir derrière les événements. Ces défaillances et autre manque de professionnalisme sont à la base même de certaines conséquences, dont des pertes en vies humaines et de nombreux enfants perdus aujourd’hui à Goma et ses environs. Pour la NDSCI il est inadmissible que les gouvernants congolais continuent à banaliser le secteur de la recherche scientifique ainsi que le service de la protection civile. Dans des zones à haut risque et exposées en permanence à des catastrophes naturelles comme la zone du Richt vallée de l’est de la RDC ( le grand Kivu), la priorité et des moyens conséquents devraient toujours être affectés à ces services et épargner ainsi les citoyens de toutes ces désastres aux conséquences incalculables et toujours accentuées suite à l’amateurisme et légèreté insouciante des autorités à tous les niveaux », lit-on dans ce communiqué de presse signé par le président national de la NDSCI Jean-Chrisostome Kijana.
Par ailleurs, cette structure citoyenne émet une série de recommandations pour faire face à la gravité de la situation avec la persistance inquiétante des mouvements sismiques tremblements de terre) qui continuent à s’observer dans la région de Goma et environs.
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La NDSCI invite la population de Goma à demeurer vigilante en se fiant à des communications crédibles et éviter des mouvements incontrôlés des masses et des rumeurs.
Elle invite le gouvernement central à quitter le populisme pour se mettre réellement au travail en distinguant l’utile de l’agréable : trop de discours, peu de réalisations et absence totale de proactivité.
Elle recommande au Gouvernement congolais de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition des services techniques de la recherche scientifique et protection civile sur l’ensemble du pays en général et dans des zones à risque en particulier.
Elle invite enfin les actuelles autorités militaires du Nord-Kivu à améliorer très sensiblement leurs communication et politique de prévention et gestion des crises afin de réduire très sensiblement des dégâts collatéraux qui résulteraient de ces défaillances décriées.
Pour rappel, le bilan de cette catastrophe naturelle est passé de 13 à 15 morts, dont 09 de suite d’un accident de circulation, 02 personnes qui ont tenté de s’échapper de la prison de Munzenze et deux autres personnes calcinées, selon le gouvernement central. L’Unicef quand parle de de plus de 150 enfants séparés de leurs familles.
Pendant ce temps, une équipe constituée de 7 membres du gouvernement central séjourne déjà à Goma pour l’état des lieux.
Ignace BONANE
