Des inconnus ont cambriolé, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre 2024, plusieurs maisons de déplacés de guerre regroupés sur le site Baraka, situé dans le quartier Mugunga.
Selon le Conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, qui a livré cette information, au moins 50 maisons ont été visitées, des biens de valeur emportés, et certains déplacés ont été tabassés.
Claude Rugo, président de cette structure juvénile, regrette que de tels actes soient perpétrés contre des déplacés, déjà victimes de la guerre, et qui peinent à trouver une stabilité.
Il dénonce également la « passivité » des éléments de la police présents sur ce site, qui n’ont pas réagi alors que l’opération des malfaiteurs a duré plus d’une heure.
« C’est vraiment incroyable qu’un camp de déplacés, pourtant sécurisé par la police, puisse être attaqué par des inciviques pendant plus d’une heure. Le Conseil communal de la jeunesse de Karisimbi condamne fermement cette passivité et demande à la police de faire preuve de vigilance, car son rôle dans ce camp est de protéger cette population », a déclaré Claude Rugo.
Il exige par ailleurs qu’un bouclage systématique soit organisé dans les différents camps de déplacés afin d’identifier et d’arrêter ceux qui sèment l’insécurité dans ces lieux.
Pour lui, plusieurs inciviques responsables de l’insécurité se cacheraient dans les camps de déplacés. Il appelle également les déplacés à développer une culture de dénonciation des cas suspects et à collaborer étroitement avec les forces de l’ordre.
Jonas KASULA, depuis Goma