Les enseignants du primaire de la province du Sud-Kivu, réunis au sein de la Synergie Nationale des Enseignants des Écoles Protestantes “SYNEP”, des écoles officielles “SYECO”, et Catholiques “SYNECATH”, ont décidé de durcir leur mouvement de grève jusqu’à ce que le gouvernement de la RDC réponde à leurs exigences.
C’est ce qui ressort de leur assemblée générale d’évaluation de la grève, tenue ce jeudi 10 octobre 2024 à l’École Primaire Matendo, dans la ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.
Dans leur déclaration syndicale, les enseignants, coiffés de sachets sur la tête, déplorent qu’au lieu de trouver des solutions à leurs revendications, les autorités sectorielles préfèrent recourir aux menaces et aux intimidations, non seulement envers les enseignants et les gestionnaires, mais également à l’égard des syndicalistes.
Ils ont également annoncé des manifestations dès ce vendredi 11 octobre dans toutes les sous-divisions.
Les professionnels de l’enseignement ont réaffirmé les raisons de leur grève et les revendications, notamment : la redéfinition d’une nouvelle politique salariale par l’Assemblée nationale, la suppression de la zone salariale, l’abolition des écoles dites de prestige, ainsi que le paiement des NU (Nouvelles Unités) et NP (Nouvelles Prises en charge).
Pour les enseignants, ne pas reprendre les cours avant de trouver une solution est une manière de sauver l’enseignement.
Pour rappel, la grève a été déclenchée depuis le 2 septembre en République Démocratique du Congo. Depuis lors, aucun compromis n’a été trouvé, malgré plusieurs rencontres avec les autorités nationales et provinciales.
Cette décision intervient un jour après que les gestionnaires d’écoles, réunis avec la Ministre Provinciale de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Catherine Cijanga, ont décidé à l’unanimité de suspendre la grève et ont annoncé la reprise des cours pour le lundi 14 octobre 2024 sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu.
Abiud Olinde
