« Vous êtes sans ignorer la manière dont la province était gérée. Aucune action n’a été visible sur terrain. L’assemblée provinciale a d’ailleurs été tolérante envers monsieur Théo Ngwabidje », tels ont été les mots du Rapporter du bureau définitif de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu lors d’un face à face avec la presse.
C’était lors d’une conférence de presse tenue quelques heures après la plénière qui a abouti à la déchéance du gouvernement dirigé par Théo Ngwabidje Kasi, ce jeudi 24 novembre 2022 à l’hôtel Ruzizi.
L’organe délibérant fait savoir que tout s’est passé dans la légalité et le respect du règlement d’ordre intérieur qui régit cette institution.
De l’analyse des pétitions contre certains membres du bureau en passant par l’examen et le vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial; 27 députés sur les 48 que compte l’assemblée ont opté pour le départ du gouvernement Ngwabidje II.
Celui-ci pense que la population du Sud-Kivu mérite mieux que ce qu’elle a vécu sous la gouvernance de Théo Ngwabidje qui, selon ses propos, était chaotique et rien de concret.
La province du Sud-Kivu peut maintenant souffler un vent nouveau après cette gestion qui n’a rien à prouver comme réalisations, de gauche à droite et du Nord au Sud, a poursuivi Kamanda.
Après cette démarche, la loi donne 48 heures au Gouverneur pour présenter sa démission au nom de son gouvernement, à dater de la réception de la notification de sa déchéance.
Pendant ce temps, le Porte-parole du gouvernement provincial qualifie la démarche des motionnaires de “rébellion”. Il rejette le vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial, jugé irrégulier.
Dans ces contradictions de tous bords, une chose est certaine “c’est loin d’être fini” entre les deux principales institutions de la province du Sud-Kivu. “Wait and see”, comme disent les anglais.
Patrick MAKIRO
