Le procès de 100 jours révèle un certain nombre d’antivaleurs que l’Etat congolais doit corriger pour renforcer ses institutions. Ces propos sont de Maître Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO en sigle).
Dans une interview accordée à la chaîne universitaire, cet activiste des droits humains estime que les audiences de ce procès ont mis au grand jour l’attitude des hommes politiques à se combattre au lieu de travailler ensemble.
“Je pense que la première leçon à tirer est que les institutions de la République Démocratique du Congo ne sont pas bien gérées. Les lois ne sont pas respectées, les gens se combattent au lieu de travailler ensemble et l’argent de la République n’est pas bien geré”, condamne-t-il.
Pour lui, toutes ces manières de faire doivent cesser pour espérer au renforcement des institutions du pays.
“Dans ce procès, ce qui est important est de tirer les leçons pour que nos institutions ressemblent à celles d’un Pays normal. Dans un Pays normal, on ne peut pas remettre à un individu plus d’un million de dollars en mains propres, cela ne se fait plus. La procédure de passation des marchés publics n’a pas été respectée, voilà entre autres les éléments à corriger pour que les institutions soient réformées”, a renchéri Jean-Claude Katende.
Pour rappel, le verdict dans le procès dit de 100 jours est tombé le week-end dernier. Il condamne Vital Kamerhe et Samil Jammal à une peine de 20 ans des travaux forcés et 2 ans pour Jeannot Muhima. Ils étaient poursuivis pour détournement des deniers publics et corruption.
