Les femmes déplacées cantonnées dans différents camps à Goma et de ses environs n’ont pas eu le temps de se rappeler de la journée du 08 Mars consacrée à la lutte pour les droits de la femme.
Rencontrée ce vendredi 08 Mars 2024,les femmes cantonnées dans le camp de l’école primaire Kayembe situé en territoire de Nyiragongo disent être affaibli des atrocités de la guerre du M23 depuis leur avènement dans ce camp.
Avec froideur et tristesse ces femmes disent être au bout de leur force et demandent au gouvernement de pouvoir fournir beaucoup d’efforts pour qu’elles regagnent leur domicile respectif.
« Nous ne nous soucions pas de la journée du 08 Mars car nous souffrons dans le camp. Nous n’avons pas ni à manger, ni à boire et donc nous ne pouvions pas nous y impliquer car nous ne sommes pas chez-nous. Nous ne pouvons pas aller fêter 08 Mars et le cœur fait mal », témoigne madame Ashura Mariana.
« Auparavant, nous fêtions avec nos paires, nous portions des pagnes et c’était une ambiance entre nous femmes mais depuis que nous sommes dans ce camp nous n’avons rien et d’ailleurs, nous avions oublié que c’était aujourd’hui le 08 Mars », indique-t-elle avec tristesse.
Commémorée sous le thème provincial « pour un Nord-Kivu sans violence, investir en faveur des femmes et filles dans la recherche de la paix », la journée du 08 Mars a été célébrée dans un contexte particulier en province.
La tenue noire était exigée pour montrer la situation sécuritaire sombre et déplorer les massacres et violences faites aux personnes par les rebelles du M23 et l’armée rwandaise au Nord-Kivu.
Notons que plusieurs femmes se trouvant dans des camps des déplacés fuyant la guerre du M23 ne se sont pas rappelées de cette date du 08 Mars vu la situation qu’elles endurent.
Jonas KASULA depuis Goma
