Au-moins 60% des déplacées de guerre sont âgés de moins de 18 ans dans la province du Nord-Kivu.
Ces chiffres ont été révélés par le Conseil urbain d’enfants de Goma ce mercredi 23 novembre 2022 en marge de la commémoration de la journée mondiale de l’enfance.
Une journée célébrée sous un contexte particulier de guerre qui met à genoux toute la province du Nord-Kivu sous occupation des rebelles du M23 appuyés par des pays voisins.
Le Conseil d’enfants indique également que le taux de la mortalité infantojuvénile est estimé à 65 pour mille cas enregistrés dans la province Nord-Kivu mais également 20% des survivants des violences sexuelles sont des enfants.
« La situation sécuritaire demeure extrêmement volatile avec des nombreux groupes armés dans la province. Le Nord-Kivu a enregistré un million des personnes déplacées internes, soit 25% de la population du pays depuis 2009. Près de 60% des déplacées sont âgés de moins de 18 ans. Le taux de la mortalité infantojuvénile est de 65 pour mille cas enregistrés au Nord-Kivu. Un enfant sur deux souffre de la malnutrition chronique tandis que 20% des survivants des violences sexuelles sont des enfants. 40,3% d’enfants de 6 à 11 n’ont pas accès à l’école primaire », renseigne ce Conseil.
Notez qu’en milieux ruraux, 30% d’enfants sont sans accès à l’eau potable et exposés au choléra, 29% d’enfants de 21 à 23 mois n’ont pas réussi la totalité de leur vaccin pendant que 52% d’enfants de moins de 5 ans souffrent de la malnutrition chronique alors que 40,3% d’enfants de 6 à 11 ans n’ont pas accès à l’école dans la province du Nord-Kivu.
Pendant ce temps, 92,7% d’enfants ne sont pas enregistrés à l’État civil et 30% d’enfants en milieux ruraux n’ont pas accès à l’eau potable.
Célébrée chaque 20 novembre de l’année, la journée mondiale de l’enfant a été commémorée sous le thème national « promouvoir les droits de l’enfant par le sport ».
Jonas KASULA depuis Goma
