Rédaction Une psychose s’observe au sein de la population du groupement de Miti et, plus largement, dans tout le territoire de Kabare. Des audios et des textes circulent sur les réseaux sociaux, annonçant la reprise des hostilités entre les Wazalendo et les éléments du M23 depuis le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB).
Ces informations appellent la population à quitter leurs localités afin de laisser libre cours aux affrontements.
Cette situation crée une panique générale et un profond désespoir au sein d’une population qui a déjà subi de nombreuses exactions de la part de certains éléments incontrôlés des FARDC et des Wazalendo avant la prise de Bukavu par l’AFC-M23.
Beaucoup s’interrogent : “Devons-nous rester ici et subir pillages, vols, viols et assassinats ? La seule solution est de fuir, mais où aller ?”
On observe déjà des déplacements de populations en provenance des entités proches du PNKB. De nombreuses familles, ayant des proches à Bunyakiri, leur recommandent de quitter Miti et ses environs.
Un manque criant d’informations précises sur cette situation alimente encore plus l’angoisse de la population.
Entre-temps, les nouvelles autorités restent silencieuses, laissant la population livrée à elle-même.
Certaines radios sont fermées, tandis que d’autres, encore en activité, peinent à remplir leur rôle en raison des restrictions sur leurs contenus.
Les leaders locaux, eux aussi, hésitent à sensibiliser la population, faute d’informations fiables sur la situation.
Par ailleurs, des sources locales rapportent des tirs entendus aux premières heures de la matinée dans le PNKB, sans qu’il soit possible d’en identifier l’origine. Pour l’instant, un calme précaire règne encore sur place.
Face à cette situation, un appel pressant est lancé aux nouvelles autorités afin qu’elles clarifient la situation. L’absence de communication pourrait en effet provoquer un exode massif et entraîner de lourdes pertes, tant humaines que matérielles.
Espoir KAMBA
