« La vraie réussite d’un leader se trouve dans le fait qu’il laisse derrière lui, dans d’autres hommes, la conviction et la volonté de continuer », c’est cette citation qui élucide au mieux, les multiples réactions sur la mort inopinée du président tanzanien, John Pombe Magufuli, à l’est de la République Démocratique du Congo.
Si pour certains, il s’agit « d’une immense perte pour toute l’Afrique », écrit Olive Mudekereza, d’autres pensent que Magufuli constitue le véritable symbole du panafricanisme.
En effet, la mort du surnommé, bulldozer a atrocement touché des millions des congolais et à l’est du pays en particulier.
Si pour les amoureux des réseaux sociaux, la nouvelle est arrivée dans la soirée de ce mercredi 17 mars, celle-ci est parvenue au commun de mortel, tôt le matin de jeudi 18 mars 2021, lorsque tous les médias locaux ont relayé l’annonce de la mort de celui appelé Raïs Wawa Nyonge à Bukavu.
Ainsi, dans des transports en commun, écoles, universités, marchés et autres places publiques, un seul sujet était à l’ordre du jour : la mort de Magufuli. Tout le monde commentait la mort de ce président, à sa façon, mais le résumé fait état d’un véritable leader, à la simplicité sans paramètres.
Sur des réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, twitter, Instagram,…), la détresse et le chagrin sont insupportables.
« Mourir n’est rien mais vivre, vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours. Magufuli vient de nous quitter, même dans la tombe, il n’est pas à comparer avec beaucoup de nos présidents africains qui ne font rien pour leurs pays, à part des discours vides et des slogans fantaisistes », écrit Bulambo Destin, après avoir publié des dizaines de vidéos en hommage à l’illustre disparu.
« Je suis entrain de proposer qu’ilse tienne une journée de deuil international( journée de deuil continental pour l’Afrique le jour de son enterrement, ou, dans le pire, une journée de deuil de l’Afrique centrale, ou même une journée de deuil, sans activité aucune, pour les pays de l’ East African community) pour honorer la mémoire de ce grand homme, le président Tanzanien John Pombe MAGUFULI. Je nous demande de faire large diffusion de cette proposition, ou l’améliorer dans le même sens d’un grand deuil qui envoie un message à l’univers dans son entièreté », propose le Dr Homer Bulakali.
D’autres vont plus loin en estimant que c’est son opposition contre l’existence du coronavirus qui lui aurait coûter la vie et exigent des enquêtes approfondies.
Certes, nombreux sont ceux qui invitent les autres dirigeants africains à suivre les traces de John Magufuli.
« Aux autres dirigeants africains de se demander s’ils feront la une de nos murs par honneur ou par moquerie pour leur passage au pouvoir… Il est temps de se remettre en cause… Façon Magufuli coiffe nos murs… Il n’est pas mort, il reste vivant parmi ses frères », estime Cigangu Arsène Cicura.
Jean Chrysostome Kijana pleure un idole, de surcroît, le seul étranger à avoir été plébiscité patriote en or « comme meilleur leader panafricaniste ».
Dans la soirée, les bars, bistrots,.. de la ville pleurent ce vaillant soldat du peuple par des chants religieux et des chansons produites en son honneur par certains artistes de l’Afrique.
Ignace BONANE