La société civile, forces vives, de la province du Nord-Kivu décrète les dates du 25 et du 26 septembre, des journées ville morte pour exiger la reprise des combats contre les rebelles du M23 à Bunagana.
Dans un point de presse tenu ce mardi 20 septembre 2022 à son bureau, cette structure citoyenne indique ne pas comprendre comment la cité de Bunagana et plusieurs autres zones peuvent demeurer sous le contrôle des forces étrangères sous le silence coupable du gouvernement congolais.
« Nous allons suivre également l’incivisme fiscal ou la désobéissance parce que c’est inconcevable si nous sommes dans un pays, un pays qui se respecte où, nous payons des taxes ; on se demande pourquoi la population n’est pas considérée. Pendant cet état de siège, on ne comprend plus rien. La maximisation des recettes c’est une bonne chose mais ça devrait aller aux besoins de la population et vous savez le besoin primordial de la population, c’est la restauration de la paix et la sécurité. S’ils veulent que nous puissions continuer à payer les impôts et les taxes, ils doivent nous garantir la paix et la sécurité », a-t-il indiqué.
En ce qui concerne l’état de siège en province, la société civile laisse entendre que cette période exceptionnelle n’a pas bien joué son rôle comme le prétendaient des congolais.
« En ce qui concerne l’état de siège, il a été décrété pour aider à rétablir la paix et la sécurité mais au lieu que la situation sécuritaire s’améliore, ça ne fait que s’empirer. Et là, nous sommes entrain d’interpeller encore le Chef de l’Etat en tant que commandant suprême des FARDC et de la Police de convoquer le plus urgemment possible la table ronde afin qu’on puisse tabler sur la levée de l’état de siège », renchérit-il.
Il faut noter que le premier ministre est annoncé au Nord-Kivu et en Ituri pour l’évaluation de l’état de siège décrété dans ces deux provinces il y’a plus d’une année.
Jonas KASULA depuis Goma