Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu est appelé à accompagner et soutenir le processus des patrouilles « mixtes et routine de suivi, contrôle et surveillance de pêche » dans le but d’assurer une pêche durable sur le lac Édouard.
Dans une lettre adressée à l’autorité provinciale et parvenue à la rédaction de LABEUR.INFO, la fédération des comités des pêcheurs individuels du lac Édouard, FECOPEILE en sigle, indique que compte tenu de plusieurs cas de « corruption et impunité dans la lutte contre la pêche illégale » documentés sur le lac Édouard, il serait très nécessaire que le Gouverneur de province s’implique pour soutenir les patrouilles mixtes pour réglementer la pêche sur le lac Édouard en cette période exceptionnelle de l’état de siège.
Dans cette lettre, la FECOPEILE pense que pour lutter aussi contre « les trafics illégaux » en assurant les moyens financiers appropriés, il serait « opportun d’actualiser l’arrêté provincial portant perception des fonds de développement de la pêche » et mettre sur pied une équipe mixte composée de l’inspection provinciale de pêche, la coordination provinciale de l’environnement et plusieurs autres intervenants dans ce secteur.
Toujours dans cette lettre, la FECOPEILE pense qu’une fois le lac Édouard côté congolais bien géré, les pêcheurs ne pourront plus faire la poursuite des poissons dans les eaux ougandaises au risque d’être arrêtés avec leurs engins de pêche.
Enfin, pour contribuer à la sécurité des frontières liquides et pour éviter les traversées des pêcheurs congolais vers l’Ouganda et vice-versa, la FECOPEILE demande qu’un renforcement des capacités opérationnelles de la force navale soit fait en collaboration avec l’ICCN et mettre ainsi fin aux arrestations récurrentes des pêcheurs congolais et réduire les tracasseries dans les zones transfrontalières du lac Édouard.
Jonas KASULA depuis Goma
