La commission politique sécuritaire administrative et juridique, PSAJ en sigle, alerte sur les mauvaises conditions que traversent les détenus dans des prisons et autres maisons carcérales dans la province du Nord-Kivu.
Dans une interview exclusive avec labeur.info, le président de ladite commission dresse un tableau sombre de la situation précaire que vivent les prisonniers au Nord-Kivu.
Prince Kihangi regrette de constater qu’actuellement les maisons carcérales sont devenues des mouroirs pourtant considérées, jadis comme des lieux de rééducation.
Selon notre source, ces détenus trouvent difficilement la nourriture.
« Les conditions carcérales sont très précaires comme si les prisons étaient des mouroirs. Être condamné est assimilé à une malédiction et pourtant la prison est un lieu où on reçoit une autre éducation. Mais nous avons constaté qu’il peut arriver que quelqu’un arrive dans la prison étant un bon citoyen mais quand il va quitter la prison il va être plus criminel qu’au début parce que ce n’est plus un lieu où, on reçoit l’éducation mais où on forme les criminels », regrette Kihangi.
En ce qui concerne la troisième vague de la maladie à coronavirus au pays, Kihangi regrette de constater qu’aucune précaution n’est prise pour épargner les personnes détenues dans des prisons.
Il souhaite voir des mesures de prévention être prises pour épargner cette couche de la population de cette maladie.
« C’est seulement quand on est dans la rue et autre part qu’on parle des mesures barrières mais quand vous vous retrouvez dans des prisons et autres maisons carcérales, là on ne parle pas du coronavirus ou des mesures barrières parce que les conditions dans lesquelles que vivent les détenus est déplorable », renchérit-il.
Prince Kihangi insiste aussi sur la détention irrégulière des personnes qui ont déjà totalisé plus de 40 jours dans des maisons carcérales sans être entendues ou libérées.
Jonas KASULA depuis Goma