Environ quarante défenseurs des droits de l’homme, activistes pro démocratie et militants des mouvements citoyens du Nord-Kivu ont été formés sur la sécurité physique, organisationnelle et numérique ainsi que sur le bon usage des réseaux sociaux.
Cette formation a été organisée par Tournons la Page-RDC dans le cadre de son projet sur la problématique de rétrécissement de l’espace civique dans la province du Nord-Kivu, actuellement en guerre et sous état de siège.
Pendant 3 jours, les participants venus de la ville de Goma et des territoires du Nord-Kivu ont été suffisamment outillés sur cette thématique par des orateurs qualifiés. C’est notamment M. Charles Bokaiya, formateur de renommée internationale drainant derrière lui une riche carrière dans plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme comme Front Line Defenders.
Cette formation est venue boucler la série d’activités. Entre autres celles de plaidoyer auprès des élus nationaux afin d’obtenir la levée de la mesure d’état de siège et/ou à la limite obtenir l’allègement de certaines mesures restrictives des libertés des citoyens.
D’autres plaidoyers ont été menés auprès des autorités militaires afin d’obtenir leur engagement à permettre aux DDH de travailler en toute liberté, en dépit de l’état de siège.
Pour M. Jean Chrysostome Kijana, Coordinateur pays de TLP-RDC, le combat contre le rétrécissement de l’espace civique est un combat qui mérite d’être mené en ce temps.
“Il est constaté un fort recul dans le domaine des droits et libertés fondamentales des citoyens”, regrette-t-il.
Il a reconnu cependant, que c’est un combat difficile, mais se dit déterminé à le mener.
S’agissant de la situation de guerre en cours au Nord-Kivu, le Coordinateur pays de TLP-RDC a condamné la reprise des hostilités par le M23 et fustigé l’attitude belliqueuse du Rwanda.
Il a reconnu que cette situation n’a pas aussi permis le bon déroulement des activités de ce programme.
Il est à noter qu’à l’issue de cette formation de 3 jours, soit du 13 au 15 février à Goma, un mécanisme d’alerte a été constitué pour intervenir toutes les fois qu’il y’aura un problème d’entrave à la liberté d’expression, d’associations, de réunion et toutes les fois que les DDH seraient menacés et en danger.
Précisons enfin que ces activités ont bénéficié de l’appui de International Center for not-for-profit law, ICNL.
Espoir KAMBA
