« Les enfants du Nord-Kivu, que personne ne vienne vous tromper et vous dire de faire telle ou telle autre marche. Nous devons être concentrés et être dans un éveil total. Ouvrons les yeux et voyons comment nous pouvons finir cette guerre. Nous devons dialoguer entre temps combattre car nous ne devons pas être distraits mais nous avons un schéma pacifique et il sera appliqué, c’est-à-dire les dirigeants de ces pays qui insécurisent le Nord-Kivu et l’Ituri, nous devons les mettre devant leurs responsabilités » ; des propos de Vital Kamerhe lors de son meeting à Goma sur l’appel à la manifestation par certains acteurs sociaux pour exiger la paix et la sécurité à Rutshuru.
Pendant ce temps, plusieurs voix se lèvent appelant la population à manifester pour réclamer la reprise des combats à Bunagana contre les rebelles du M23.
La société civile forces vives du Nord-Kivu a demandé que les combats soient repris à Bunagana contre les M23. Elle pense que la reprise des zones occupées par des étrangers passe par des affrontements.
Cette structure citoyenne menace de descendre dans la rue pour réclamer la paix et la sécurité, si les combats ne sont pas repris d’ici le 15 septembre.
Placide Nzilamba, secrétaire technique de la société civile du Nord-Kivu veut voir le gouvernement s’activer dans l’urgence pour en finir avec l’insécurité dans cette partie du pays.
«Notre gouvernement joue le jeu de l’ennemi et à notre niveau, c’est le pousser à jouer le jeu du peuple congolais et combattre. Cest pourquoi nous avons dit que les FARDC doivent être laissés libres de combattre le M23 et tous les alliés rwandais et ougandais qui les accompagnent. Et c’est pourquoi, nous avons dit que si le 15 Septembre est dépassé et qu’il n’y a pas eu combat contre le M23, nous allons amener la population sur la ligne de front », a-t-il averti.
Signalons que cela va faire trois mois que les groupements Busanza, Rugari, Jomba et Kisigari sont occupés par le groupe rebelle du M23. Sur place, des administrations parallèles ont été installées par ces rebelles.
Jonas KASULA depuis Goma
