Apres la décision par le gouvernement central de la baisse des certains produits alimentaires sur le marché, les réactions fusent de partout et vont dans tous les sens. Si pour certains, cette mesure tombe à point nommé, d’autres estiment par contre que celle-ci a été prise dans la précipitation à des fins populistes.
Pour Paulin Bishaka Balya, opérateur économique et acteur de la société civile dans la province du Sud-Kivu, cette mesure est plus politique qu’économique.
Economiste de formation et membre de la fédération des entreprises du Congo, FEC, il indique qu’avant de prendre cette décision, le gouvernement devrait tenir compte de plusieurs facteurs. C’est entre autres ; l’indice du prix au niveau international, le cout du transport mais aussi la valeur en douane des produits importés.
« C’est une décision purement politique et non économique parce qu’il y a plusieurs éléments qui entrent en compte dans la fixation des prix. Il s’agit principalement de l’indice du prix au niveau international, le coût du transport et la valeur en douane des produits importés », indique Paulin Bishaka Balya qui affirme d’ailleurs que « le rapport de la FAO pour le mois de juin montre qu’il y a une tendance haussière au niveau mondial de presque tous les produits de consommation courante ».
Pour concrétiser cette énième promesse faite à la population, il propose au gouvernement le dégrèvement des taxes et impôts aux opérateurs économiques, l’encouragement de la production locale par la construction des infrastructures et l’agriculture.
Rappelons qu’au cours du conseil des ministres tenu le 25 juin dernier, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a décidé de revoir le prix de certains produits alimentaires sur le marché dont le poulet de chair, la cuisse de poulet, le riz, l’huile et bien, etc. Une mesure contestée par la FEC qui dans une correspondance adressée au ministre de l’Economie nationale, son administrateur délégué parle d’une imposition d’une structure des prix qui ne prend pas en compte les couts justifiés par des pièces comptables.
Frédéric BAGALWA