La synergie des mouvements citoyens du Nord-Kivu s’oppose « catégoriquement » au « déploiement » de l’armée Sud-soudanaise en République Démocratique du Congo pour traquer les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué de presse lu devant la presse ce jeudi 12 janvier 2022, cette synergie indique que le Sud Soudan est un pays « instable » qui devrait d’abord se sécuriser avant de venir en aide à d’autres Etats.
Dans ce communiqué, cette synergie laisse entendre par contre que depuis le déploiement à l’Est de la force militaire régionale de l’EAC, la situation sécuritaire continue à se détériorer avec « conquête armée des terroristes du M23, des ADF et des groupes armés négatifs sur le champ ».
Cette indique ne pas comprendre jusque là, à « quoi sert la force de l’EAC alors qu’elle avait été appelée pour appuyer les forces armées de la RDC dans la lutte contre l’agression rwandaise sous couvert du M23 mais sur le terrain, aucune opération militaire qui est déjà lancée après déjà trois mois ».
Elle déplore que l’EAC roule comme des « touristes » dans la ville de Goma ce qui « indigne la population pendant que les terroristes du M23 continuent à progresser et à conquérir des villages et les localités de la province du Nord-Kivu notamment dans le territoire de Rutshuru et menace de déborder dans le territoire de Masisi où, ils commettent des crimes de tout genre », lit-on dans ce communiqué.
Et de poursuivre.
« La force militaire de l’EAC préfère assurer une zone tampon entre les FARDC et les terroristes du M23, cas de ces deux activités de remise des positions jadis par le M23 à Kibumba et Rumangabo à l’EAC et ils mettent même en garde l’EAC de ne pas voir les FARDC dans ces zones là qu’ils ont conquises par les combats, chose qui n’est pas admissible pour un Etat normal avec les institutions établies ».
Tout en réitérant son soutien aux FARDC sur le front à Rutshuru, la synergie des mouvements citoyens menace d’entamer des actions de grande envergure d’ici le 18 janvier 2023 si les militaires de l’EAC n’entrent pas en guerre contre les rebelles du M23 comme indique leur mission.
Jonas KASULA depuis Goma
