L’Observatoire de la Dépense Publique, ODEP, dénonce le fait que les dépassements budgétaires se soient érigés en culture de gestion au sein de la Présidence de la République qui devrait prêcher par l’exemple.
Dans un communiqué signé par cette ONG ce lundi 25 octobre 2021, l’ODP indique qu’à fin septembre 2021, la Présidence a dépensé 253,7 millions USD contre les crédits votés de 159,8 millions USD. Soit un dépassement de de 93,9 millions USD (111%).
“… une dizaine de services publics budgétivores ont été créés pendant la même période et rattachés à la Présidence, jouant le même rôle que l’administration publique, voire même le gouvernement légalement investi par le Parlement. Ainsi, depuis le mois d’août 2021, la Présidence engage les dépenses sans disponibilité des crédits. Conséquence, toutes les recettes additionnelles sont utilisées pour le fonctionnement, surtout dans des voyages du Président. En parallèle, les investissements nagent entre 3% à 5% des dépenses publiques”, explique le communiqué.
L’ODEP recommande au président Tshisekedi de mettre fin aux mauvaises pratiques de gestion et à la campagne d’apologie de la mauvaise gouvernance menée par l’IGF pour minimiser et dédramatiser les mauvais actes de gestion.
Cette ONG demande en outre au président de la République de réduire le train de vie de la Présidence de la République dont les crédits ont augmenté de 100 millions USD dans la loi des finances 2022 et de réhabiliter de manière urgente la Cour des Comptes.
Espoir KAMBA