Des dizaines de personnes ont perdu la vie dans des accidents de circulation produits dans la ville province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
L’écrivain et analyste indépendant congolais Christian Nzuzi Lukoki pointe du doigt la délinquance routière.
Dans son bulletin d’opinion rendu public ce jeudi 1 Février 2024, Christian Nzuzi se réfère aux informations du président national des initiateurs des Taxis-motos au Congo “ANIPTMC” cité par la radio Top Congo annonçant la mort de 30 conducteurs de motos communément appelé”Wewa”, au courant de cette semaine.
Pour lui, avec l’explosion démographique dans une ville peuplée par plus de 12 millions d’habitants, le criant manque des moyens de transport des masses tels les métros, l’état délabré des tronçons routiers, la quasi absence des routes périphériques, les monstrueux embouteillages finis par faire des motos, des moyens de transports incontournables dans la capitale congolaise.
“Difficile de s’en passer si on désire vite arriver, à ses risques et périls, à destination surtout que les routes sont souvent embouteillées. En plein centre-ville de Kinshasa ou dans les périphéries de la “ville village”, les motos sont incontournables. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, chrétiens ou païens, illettrés ou individus bardés de diplômes, il n’est pas aisé de se passer de ces engins omniprésents quoique conduits, le plus souvent, par des délinquants irrespectueux et loquaces.”, dit-il.
Bijou technologique
En soi, la moto constitue un bijou, une belle trouvaille technologique conçue par des ingénieurs et permettant un déplacement aisé s’il est conduit dans le strict respect des règles routières.
C’est quoi le drame chez nous ?
Nul besoin de recourir aux services mystérieux d’un voyant pour comprendre l’origine du drame. N’y voyons pas des diablotins derrière. Parfois, satan n’est pour rien dans certains de nos malheurs artificiels fabriqués par notre inconscience individuelle ou collective. Nous devons plutôt nous en vouloir à notre propre irresponsabilité.
Tenez, à Kinshasa comme dans l’arrière pays, la raison primordiale faisant des motos des engins hyper dangereux et mortifères, c’est l’irresponsabilité additionnée à l’indiscipline caractérisée dont font preuve la plupart de ces jeunes “Wewa” qui se comportent comme des bandits, des délinquants routiers se plaisant à fouler aux pieds les règles élémentaires de la
circulation,…
Et les agents de la Police de Circulation Routière
Puisqu’il est vicieux et inapproprié de généraliser en jetant tout le monde dans le même sac, on en trouve parmi eux, quelques compatriotes s’acquittant correctement de leurs tâches avec dévouement et patriotisme. Ils sont à remercier et à féliciter. Et les bonnes nouvelles s’arrêtent ici malheureusement.
Sous-payés, mal encadrés, la cupidité et la complaisance de la plupart de ces roulages constituent des factures défavorisant et aggravant la délinquance routière à Kinshasa et à travers le pays.
Auxiliaires de la loi dont la vocation consiste à veiller au strict respect des règles routières, nombre de ces agents s’adonnent publiquement, sans honte ni gêne, tantôt à la tracasserie avec. Des interpellations abusives, intempestives et arbitraires des conducteurs,…
Par Christian Nzuzi Lukoki, Écrivain Congolais et Analyste Indépendant
