Pendant que la tension pré-électorale se fait sentir en République démocratique du Congo, certains groupes spécifiques et marginalisés veulent avoir leur part dans la loi électorale, en plein débat à la chambre basse du parlement congolais.
Cette structure réunissant plusieurs organisations de défense des droits des jeunes veut voir des jeunes constituer 30% des élus des organes délibérants, issus du 4éme cycle électoral, à la suite du système de quota et des sièges réservés aux jeunes à travers l’adoption par le parlement d’une loi électorale inclusive qui tient compte des droits électoraux des jeunes dans toutes les périodes du cycle électoral.
Cette déclaration a été faite lors d’un point de presse animé par le coordonnateur d’UJCC+17, Honneur-David Safari le samedi 29 avril 2022 à la maison régionale des jeunes dans la ville de Bukavu.
UJCC+17 souhaite que l’article 13 de la loi électorale, à son alinéa 2, qui exige que « Chaque liste soit établie en tenant compte de la représentation de la femme, et la personne avec handicap et la non représentation de la femme ou de la personne avec handicap ne constitue pas un motif d’irrecevabilité de la liste concernée » soit modifié, et reconstituer en « Chaque liste soit établie en tenant compte de la représentation de la femme paritaire faute d’irrecevabilité. Est aussi irrecevable, toute liste des partis politiques ne contenant pas 30% des catégories spécifiques constituées des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres vulnérables tel que défini dans la loi organique portant protection des personnes vivant avec Handicap ».
Faisant référence à la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ce regroupement des jeunes issu des différentes provinces de la RDC veut que l’alinéa 3 de cette même disposition soit reformulé et rende obligatoire la participation des jeunes et autres groupes marginalisés.
« La non représentation de de la femme, des jeunes et personnes avec handicap constitue un motif d’irrecevabilité », propose l’UJCC+17.
Lors de cette communication devant la presse, ce mouvement des jeunes a insisté sur l’instauration du système de quota ou des sièges réservés aux jeunes dans les circonscriptions électorales, à plus d’un siège, pour leurs permettre d’avoir accès à la gestion de la chose publique à l’instar d’autres pays.
D’autres articles ont été ciblés par ces jeunes afin que la loi électorale qui sera révisée soit aussi au profit de la jeunesse congolaise.
Patrick MAKIRO