« Non aux agressions, non aux tueries dont sont victimes les femmes et les filles au Sud-Kivu », telle est la phrase phare contenue dans le communiqué de presse signé par la coordinatrice de l’Association des Femmes des Médias, AFEM, le lundi 14 mars 2022.
Ce communiqué des femmes des médias s’intéresse au meurtre d’une jeune fille par son amoureux à Lugushwa dans le groupement de Bawandeme, chefferie de Wamuzimu territoire de Mwenga au Sud-Kivu en date du 9 mars de l’année en cours.
AFEM condamne fermement cet acte qui vient s’ajouter à d’autres cas enregistrés dans la province du Sud-Kivu et qui laisse dans la plus part des cas, les femmes dans une psychose totale.
« Selon les témoignages recueillis sur place, l’irréparable est survenu le 9 mars 2022 lorsque la victime, Laetitia SHABANI a refusé un rapport sexuel non protégé ; le bourreau nommé Patrick l’aurait poignardé et la mort s’en est suivie. Cet acte d’une cruauté indescriptible témoigne d’un degré élevé de la criminalité dont sont victime les. Filles et femmes dans ce territoire où non seulement les groupes armés sèment terreur et désolation mais aussi et surtout certains conjoints, copains qui deviennent actuellement agresseurs de leurs propres conjointes ou compagnes », lit-on dans ce communiqué.
Cette structure de défense des droits des femmes trouve inadmissible de menacer, d’agresser ou d’achever la vie d’une jeune fille par, qui que ce soit, pour avoir résisté à un acte sexuel sans son consentement.
Cette dernière sollicite l’implication de la justice pour condamner le coupable de ce meurtre et permettre particulièrement aux femmes de jouire de leurs droits comme tous les congolais.
« Face à cette scène macabre, AFEM appelle les autorités surtout judiciaires à s’impliquer pour que justice soit faite en faveur de cette fille et garantir une totale sécurité et protection à d’autres victimes directes concernées par ce cas. Elle sollicite toujours à la justice d’organiser des audiences en chambres foraines, un procès pédagogique et condamner conformément à la loi le bourreau de cette jeune fille et ceci dans les soucis de servir de leçon à d’autres personnes qui s’abuseraient à ôter la vie à une femme », poursuit-elle.
Ce meurtre intervient après celui de Kitoko Safi Charline assassinée toujours dans le territoire de Mwenga, le mois dernier.
Patrick MAKIRO
