Une vingtaine de cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été répertoriés par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) durant la période de mai à juillet 2024 dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. C’est ce qui ressort du communiqué d’alerte et de dénonciation de cette structure œuvrant pour la promotion du genre, rendu public ce jeudi 29 août lors d’une conférence de presse tenue à Bukavu.
Parmi les cas « frappants », AFEM cite à titre d’exemple celui d’une journaliste de la ville de Goma, humiliée et séquestrée par certains agents de sécurité lorsqu’elle couvrait l’effondrement d’une école qui a fait plusieurs blessés dans le quartier Mapendo, dans la ville de Goma.
Madame Julienne Baseke, Coordonnatrice d’AFEM, a appelé les autorités à tous les niveaux à agir afin de garantir une presse libre en mettant fin à toute forme d’atteinte à la liberté de la presse.
« Aux autorités politico-administratives et judiciaires d’assurer la protection des journalistes afin qu’ils exercent dans un environnement sûr et à l’abri des menaces ; de respecter et d’appliquer les lois qui protègent et promeuvent leurs droits, ainsi que de renforcer la collaboration avec les journalistes », a-t-elle souligné.
Prenant la parole, le ministre provincial de la Communication et des Médias, Didier Kabi, a rassuré de son engagement personnel ainsi que de celui du gouverneur Jean-Jacques Purusi à travailler pour la promotion de la liberté de la presse et l’accès à l’information.
Didier Kabi a profité de cette occasion pour appeler les journalistes au professionnalisme en veillant au respect du code d’éthique et de déontologie du journaliste ainsi qu’à la loi sur la presse et celle du numérique.
Pour sa part, le député provincial Didier Katembera promet de veiller à la mise en œuvre de l’édit portant protection des journalistes et des défenseurs des droits humains (DDH) au Sud-Kivu ; un texte qui garantit la protection des journalistes et des défenseurs des droits humains.
Frédéric BAGALWA
