Le poste frontalier de Ruzizi I est actuellement confronté à un problème d’affaissement d’une glissière, d’une partie du réseau d’évacuation des eaux de pluie, le tassement du sol à l’entrée du Rwanda, et l’apparition d’un début d’érosion. Phénomènes apparus suite aux pluies diluviennes cinquantenaires survenues dans la région, conséquence du changement climatique.Le Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la région des Grands-Lacs, PFCIGL, s’implique fermement dans la résolution de cette situation catastrophique sur cet édifice sous le leadership de l’autorité provinciale et la collaboration des différentes parties prenantes ainsi que l’appui de la banque mondiale.
Le Coordonnateur et le Chef de Projet Infrastructures du PFCIGL ont présenté ce samedi 13 Janvier 2023, à l’autorité provinciale, le rapport sur la situation à Ruzizi I à la suite des pluies diluviennes survenues les deux premières semaines du mois de Janvier 2024.
Au cours de l’entretien avec son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Sud-Kivu, Théo NGWABIDJE Kasi, le Coordonnateur du PFCIGL, Thierry KAYEMBE a tenu à alerter l’autorité sur la situation qui prévaut sur le site de la Ruzizi I.
Il a en substance relevé que
« Si une réponse appropriée n’est pas mise en œuvre dans l’urgence, la situation pourrait à court terme s’aggraver au point d’endommager la route d’accès au site frontalier, et ainsi créer un obstacle majeur aux échanges commerciaux et à la mobilité transfrontalière avec le Rwanda à Bukavu surtout en ce moment où le poste frontalier de Ruzizi II est fermé à la circulation des véhicules pour cause des travaux ; et à moyen terme évoluer négativement vers une érosion majeure qui va emporter l’ensemble des ouvrages réalisés dans le cadre du PFCGL (projet parent) au Poste Frontalier de Ruzizi I »,
a-t-il martelé.
Toute fois le Coordonnateur du PFCIGL a tenu à informer l’autorité provinciale sur les mesures d’actions à court terme déjà entreprises,
« l’entreprise qui avait réalisé les travaux (CFHEC) du Poste frontalier de Ruzizi I, et qui porte la responsabilité des travaux de réparation des ouvrages défectueux car il n’y a pas encore eu réception définitive est sommée à procéder à leur réparation dans le meilleur délai ».
Il faut dire qu’à ce jour, CFHEC s’est déjà mobilisée au travers de son sous-traitant local qui est entrain de mettre en place des actions provisoires à savoir la redirection du flux d’eau débordant vers l’exutoire principal encore fonctionnel, le curage des différents drains encore fonctionnels pour améliorer leur fonctionnement et la mise en place d’un système alternatif de captage des eaux de ruissellement pour les orienter vers le lac.
Pour prévenir les risques futurs, il urge de renforcer la résilience du site face au changement climatique, garantir la sécurité des installations et des personnes y travaillant et la pérennité des investissements déjà consentis,
« il est nécessaire que des travaux de renforcement de la résilience du projet au changement climatique soient exécutés. Pour leur financement, une demande d’avis de non-objection est adressée à l’IDA (Banque mondiale) dans le cadre du PFCIGL »,
a soutenu Thierry Kayembe dans son intervention.
Le PFCIGL compte sur l’implication de l’autorité provinciale pour une coordination efficace des services intervenant dans la résolution de cette situation urgente sur le site de Ruzizi I, laquelle exige une réaction rapide, concertée et une approche globale, intégrant à la fois les travaux de réparation à charge de l’entreprise, les interventions de l’Office des Routes, de l’OVD et du PFCGL.
Le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a rassuré les responsables du projet de son implication personnelle dans le renforcement de la résilience des ouvrages, et a à ce propos déclaré que « Ruzizi I est un Poste Frontalier qui fait la fierté de la province ».
A ce jour, l’Office des Routes et l’Office des Voiries et Drainage sont appelés à intervenir dans leurs sphères respectives, notamment pour la mise en place des ouvrages (drains, glissières etc.) de gestion des eaux de ruissellement de la RN29 et des quartiers avoisinants situés en amont du site pour éviter que le poste frontalier de Ruzizi I ne continue à fonctionner comme principal exutoire des toutes les eaux et autres déchets solides des quartiers avoisinants. Ces structures publiques sont en cours d’évaluation des budgets nécessaires pour mobiliser les ressources pour des interventions de leurs ressorts.
Avec le service de Communication PFCIGL
