« Les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres et intersexes, sont souvent victimes des discriminations et stigmatisations en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur caractéristique biologique dans la ville de Bukavu en particulier et dans la province du Sud-Kivu en général ». C’est ce que déclare l’Organisation Action pour la Lutte Contre les Injustices Sociales, ALCIS en sigle, au cours d’une journée d’exposition des témoignages publics des personnes LGBTI tenue ce mardi 21 décembre dans la ville de Bukavu.
Selon le Coordonnateur d’ALCIS, ces catégories des personnes sont objet de plusieurs crimes de haine et homophobes. Il cite entre autres la marginalisation, la torture, les arrestations arbitraires, le rejet social, les injures, les coups et blessures.
Monsieur Alphonse Mihigo Ombeni s’étonne de constater que dans la plupart des cas, la communauté LGBT ne trouve pas réparation et demeure sans protection.
« … Les lois sont là mais elles ne sont pas appliquées du côté de la communauté LGBTI. L’article premier de la déclaration universelle des droits de l’homme dit que nous sommes nés tous égaux et libres. Malheureusement, cet article peine à être appliqué lorsqu’il s’agit de la communauté LGBTI. La loi du 14 juillet 2008 dit également que les professionnels de sexe et les homosexuels sont dignes de protection », a-t-il déclaré.
Dans la foulée plusieurs témoignages ont été faits par certains gays. C’est le cas d’Ahadi Pascal qui indique être victime du rejet social.
« Mes parents m’ont rejeté à cause de ma situation. Selon eux, je suis une malédiction et un déshonneur pour la famille. Plusieurs fois, je suis victimes des injures, discriminations, coups et blessures, seulement parce que je suis pedé (langage courant pour désigner un gay à Bukavu) », témoigne-t-il.
Précisons que cette activité avait entre autres objectifs de mettre à la portée du grand public toutes les violations des droits de l’homme, les divers crimes de haine ainsi que les différentes violences homophobes dont les personnes LGBTI sont victimes dans la ville de Bukavu.
Espoir KAMBA
