Il s’observe actuellement une contamination continue et soutenue de la variole simienne dit Virus Monkeypox.
La maladie humaine Monkey pox (anciennement connue sous le nom de variole du singe) est une infection zoonotique et sexuellement transmissible émergente causée par le virus de la variole du singe (MPXV). Le MPXV est un virus à ADN double brin qui appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridae.
Depuis le début de l’an 2023, le nombre de personnes avec suspicion d’infection par le virus de la variole du singe (MPXV) ont fortement augmenté en République Démocratique du Congo (RDC) touchant 22 provinces sur 26.
Dans la province du Sud-Kivu, en RDC le nombre de personnes suspectées d’être infectées par le virus de la variole du singe (MPXV), le virus responsable de la maladie du Mpox, ont augmenté depuis début de l’année 2024. Au total 300 des cas suspects de Mpox ont été signalés jusqu’à la fin du mois de Mars, de nouveaux cas sont signalés dans des zones géographiques de la province où la maladie n’était pas encore observée. La maladie du Monkeypox s’élargit progressivement vers les autres zones de santé dont Mwenge, Walungu, Kamanyola, Uvira, Kaniola , Fizi, Shabunda ,Kitutu, Nyangezi et Kadutu .
La zone de santé de Kamituga demeure le seul épicentre ayant déjà enregistré plus de 300 cas rapporté dans la semaine épidémiologique 14 dont parmi eux 3 morts.
A Kamituga, l’épicentre était localisé dans les bars et la transmission est reliée aux contacts sexuels avec la majorité de cas de travailleurs et travailleuses du sexe.
Ensuite, les experts ont observé une transmission intrafamiliale avec un taux très élevé d’une attaque secondaire au sein de la communauté de Kamituga.
Au regard de nombre de cas enregistrés par jour et la propagation rapide du virus Mpox dans les autres zones de santé , des organisations non gouvernementales s’apprêtent à apporter des soutiens de diverses formes pour tenter de contrôler l’épidémie et arrêter la chaîne de transmission.
Si on en croit Leandre Murhula, Chercheur et épidémiologiste et spécialiste sur la variole simienne, l’épidémie va continuer à faire rage dans la province du Sud -Kivu et contaminera plusieurs familles dans les zone de santés touchées.
Pour lui, en plus des épidémie du Mpox , Choléra et de tuberculose d’endémicité, la zone de santé de Kamituga est aux prises de l’insécurité alimentaire liées à l’inaccessibilité de denrées diverses, des déplacements de populations suite à la guerre et créant ainsi des difficultés pour fournir une assistance humanitaire adéquate, autant d’éléments qui ont un impact profond sur la population locale, en particulier les groupes vulnérables, et pourraient offrir un terrain fertile pour une propagation plus large de la variole simienne à Kamituga.
Abiud Olinde
