Depuis l’élection des membres du collège provincial des étudiants du Sud-Kivu l’année dernière, on observe des tâtonnements dans le chef de ce comité dirigé par Monsieur Kusimwerayi Marangusa Didier, ex porte-parole des étudiants de l’Université Officielle de Bukavu (UOB).
Après avoir reçu le mandat de tous les étudiants de la province lors des élections qui ont été présidées par le numéro 1 du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, Adrien Zawadi, ce comité n’est resté que de nom malgré les défis auxquels font face les étudiants de la ville de Bukavu et de territoires.
Les attaques des bandits armés au sein des institutions académiques, le manque de l’électricité et de l’eau, la majoration des frais académiques en cascade et la faisabilité du système Licence, Master et Doctorat dans les universités et instituts supérieurs de l’intérieur sont passés inaperçus aux yeux du porte-parole provincial des étudiants du Sud-Kivu, Kusimwerayi Marangusa et son adjoint Chimusa Lwabandji, pourtant ces défis sont le soucis majeur de leurs électeurs.
Les observateurs notent une et une seule manifestation de contestation initiée par le collège des étudiants, celle qui a vu le rond-point feu-rouge en commune d’Ibanda barricadé par des centaines d’étudiants pendant plusieurs heures après un cas d’insécurité qui s’était enregistré au campus de Karhale, conduisant à l’arrestation d’un bandit à mains armées, une action qui a été saluée par le gouverneur de province et en suite par le ministre national de l’intérieur.
Au cours de ce mandat, les étudiants du Sud-Kivu se sont vus engagés dans les déclarations politiciennes sans leur consentement, le dernier cas et celui du mois de Janvier 2022, souhaitant le retour du gouverneur de province Théo Ngwabidje Kasi, après le vote de la motion de censure contre son gouvernement, une déclaration qui a suscité des démentis de part et d’autres.
Le bureau de coordination de la société civile censé suivre de près l’évolution de ce mandat a été plusieurs fois cité dans des jeux du sieur Kusimwerayi, pourtant désavoué par ses collègues après avoir perdu son poste de porte-parole des étudiants de son institution (UOB).
« L’étudiant ne pèse pas zéro », dit-on. Ce slogan est resté sans effet et perdu de tout son sens au cours de ces deux derniers mandants dont celui de Kazine Ushindi Roméo de l’Université Évangélique en Afrique (UEA) et du tout puissant Kusimwerayi Marangusa (UOB), vu leurs actions minimes et sans résultats palpables.
Patrick MAKIRO
