La fédération provinciale du Sud-Kivu du parti politique Alliance pour le Changement, ACH en sigle, demande au procureur du Parquet général près la Cour de cassation de ne pas céder à la manipulation politique dans le traitement du dossier Jean Marc Kabound.
Cette structure l’a dit dans une correspondance lui adressée et parvenue à la rédaction de LABEUR.INFO. A en croire notre source, les propos tenus par Jean-Marc Kabund lors de son point de presse tenu le 18 juillet dernier, ne constituent en aucun cas une infraction car étant élu du peuple, la Constitution et les lois du pays lui donnent le plein pouvoir d’émettre son opinion sur la gestion de la chose publique.
Faisant allusion aux critiques et menaces émises par le camp opposé contre Jean Marque Kabund après sa sortie médiatique, l’ACH juge ce procès de politique et qui ne vise rien d’autres que le règlement de compte.
” (…) Jean-Marc Kabund est un élu et représentant du peuple ; vu que tout ce qu’il a dit cadrait avec le rôle d’un élu du peuple tel que le lui reconnaissent la constitution de notre pays ainsi que les lois y relatives et estimant que la dite convocation vient anéantir les efforts de la démocratie par le fait que vouloir l’arrêter constitue un manquement grave à notre législation et une violation grave de la démocratie. Cela étant, avons résolu de vous adresser ma présente correspondance pour vous rappeler le principe de la séparation des pouvoirs que vous connaissez très bien que nous d’ailleurs”, peut-on lire dans cette correspondance.
L’alliance pour le changement, ACH, fédération du Sud-Kivu et toutes ses faîtières demandent au Procureur de demeurer neutre dans cette faire et surtout de dire le droit en acquittant leur autorité morale.
“Nous vous demandons de faire triompher l’indépendance de la justice en vous abstenant de tomber dans le piège des politiciens qui veulent l’utiliser comme un outil de règlement de compte”, ont-ils chuté.
Il faut rappeler que l’ancien vice-président du bureau de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund est poursuivi pour imputation dommageable, injure publique, offense au Chef de l’État et propagation des faux bruits. Des infractions qu’il aurait commises lors d’un point de presse tenu le 17 juillet dernier.
Ce mardi, celui qu’on surnomme “maître nageur ” s’est présenté au parquet près la Cour de cassation. Il n’a pas comparu faute d’absence du Magistrat instructeur. L’audience a été renvoyée au 9 août prochain.
Frédéric BAGALWA