Dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, la plus part des nouveaux requérants des cartes d’électeurs pour les élections prévues en décembre 2023 en RDC peinent à accéder dans les centres d’enrôlement bien que proches de leurs résidences.
Dans certains centres visités par un reporter de LABEUR.INFO à Bukavu, les visages des citoyens congolais sur la file d’attente laissent passer le message de désolation et de fatigue.
Au centre installé au collège Alfajiri par exemple, certains nouveaux requérants des cartes passent plusieurs heures sur la fille d’attente sans accéder dans la salle pour afin obtenir la nouvelle carte d’électeur.
Certains crient au trafic d’influence occasionné notamment par les policiers commis à la garde et certains opérateurs de saisie.
Même situation au centre Ulindi/Institut Kasali en commune de Kadutu, des jetons pour accéder dans les centres sont distribués dans les premières heures de la matinée sur ordre d’arrivée.
Malgré cette technique, des requérants indignés se disent parfois désolés de voir le policier commis à la garde déchirer les fiches d’enregistrement des requérants sur la file et recommencer.
” C’est incompréhensible de voir que les agents ici ne tiennent pas compte de l’heure d’arriver. Je me suis sacrifié pour venir à 6 heures du matin mais regarde je suis encore là. Des personnes arrivent et passent directement, d’autres appellent au téléphone et on vient les prendre sur la file. C’est quoi cette façon de fonctionner”, s’est plaint un habitat de Rukumbuka, approché à 14h40′ sur la file indienne.
Pour avoir dénoncé le trafic d’influence dans le centre d’enrôlement à l’Institut Itb/Isdr Bukavu, un octogénaire s’est vu menacer et chasser du centre, l’accusant de se mêler dans les histoires qui ne le concernent pas.
Patrick MAKIRO
