Des femmes membres du Réseau des Femmes Politiques, des Mouvements de la Synergie des Femmes activistes des droits des femmes, cadres administratifs, religieux et femmes des médias viennent d’échanger sur des questions liées aux acquis et défis du leadership féminin et de la participation des femmes aux postes de prise des décisions. C’était lors d’un dîner d’échange tenu en ville de Bukavu ce vendredi 17 décembre 2021.
Ce dîner organisé par l’Association des Femmes des Médias, AFEM, avec l’appui du Fonds égalité, avait pour objectif d’amener les femmes leaders et les femmes politiques à partager l’information et leurs expériences sur les défis et les avancées de la promotion des droits des femmes aux instances de prise des décisions.
« Avant les premières élections au pays en 2006, les femmes commençaient déjà à se battre pour leur représentation et je faisais partie de ces femmes. Lors du dialogue de Sun City en février 2002, nous avions déposé des recommandations aux dirigeants pour que la voix de la femme soit entendue. La solidarité des femmes avait conduit à leur intégration petit à petit sur la scène politique en RDC », se rappelle Venantie Bisimwa, coordinatrice du Réseau des Femmes pour le Développement et la Paix (RFDP).
A Solange Lwashiga, porte-parole nationale du mouvement Rien sans les femmes de renchérir :
« En 2003, après le dialogue de Sun City, les femmes de la République Démocratique du Congo et plus particulièrement, celles du Sud-Kivu avaient travaillé dur pour que la notion parité ou genre soit prise en compte par les autorités et puisse être révélée dans les textes fondamentaux du pays. On n’était pas nombreuses à l’époque mais on s’était battues aux côtés d’autres femmes pour rester sur le front et poursuivre la lutte », dit-elle.
Des stratégies et suggestions ont été soulevées pour accompagner les femmes qui comptent se représenter aux prochaines échéances électorales en République démocratique du Congo.
À travers sa coordinatrice Julienne Baseke, l’Association des Femmes des Médias a promis de poursuivre ces genres d’activités pour amener les femmes des différentes structures à cultiver la culture de solidarité afin de rehausser la représentation des femmes et susciter leur goût d’œuvrer en faveur de l’intérêt féminin.
Il était une autre occasion pour les femmes leaders de se rappeler de la lutte menée par différentes femmes activistes des droits humains pour l’intérêt des femmes et jeunes filles, à l’occurrence de Solange Lusiku, directrice éditrice du journal Le souverain libre.
Par Patrick MAKIRO
