Les acteurs de la société civile urbaine de la ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu sont en sit-in devant les installations du Projet intégré de croissance agricole depuis ce jeudi 03 décembre 2020. Ils exigent l’évaluation physique et l’audit financier du Projet PICAGL.
Selon Jackson Kalimba, président de la société civile urbaine de Bukavu, cette action citoyenne a été précédée per une lettre ouverte adressée au ministre national de l’agriculture pour dénoncer des irrégularités que connait l’exécution de ce projet au Sud-Kivu.
« Nous sommes là pour deux choses. D’abord nous demandons une évaluation physique de PICAGL. Nous devons connaitre combien d’hectares étaient prévus pour le Sud-Kivu et dans chaque territoire, nous voulons y arriver physiquement, et non nous montrer des photos. Nous demandons aussi l’audit financier car nous devons connaitre quel est le montant alloué à la province du Sud-Kivu par rapport au montant global. Nous demandons aussi que les agents de PICAGL du comité de coordination ne puissent pas sortir de la province du Sud-Kivu avant que cet audit ne soit fait », a indiqué Jackson Kalimba.
En réaction, le coordonnateur provincial du Projet intégré de croissance agricole (PICAGL) a estimé que son projet est un projet du gouvernement. Jean-Damas Bulubulu affirme que la société civile ne peut pas auditer un projet du gouvernement.
« PICAGL est un projet du gouvernement. La société civile n’a pas qualité d’auditer un projet du gouvernement », a réagi le coordonnateur de PICAGL.
Pour mémoire le Programme Intégré de Croissance Agricole dans le Grands Lacs, PICAGL est un projet régional financé à hauteur de 150 millions USD par crédit IDA et 2,7 millions USD par un don japonais. Approuvé en date du 21 mars 2016 et mis en vigueur depuis 16 mars 2016, ce programme dont la durée est de 5 ans est mis en œuvre dans le corridor Bukavu-Uvira-Fizi au du Sud Kivu et Kalemi dans le Tanganyika. un accent particulier sera mis dans la filière du riz, du manioc et d’élevage.
Ignace BONANE