Les étudiants de la province du Sud-Kivu réunis au sein du collège provincial des étudiants accordent un délai de 72 heures, soit trois jours, au gouvernement congolais pour supprimer définitivement la taxe sur le Registre des Appareils Mobiles, RAM en sigle. Dans un point de presse tenu ce mardi 07 septembre 2021 dans la ville de Bukavu, ces étudiants qualifient cette taxe d’une « escroquerie pire et simple ».
Ces étudiants justifient leur démarche par l’absence de la contrepartie de la taxe RAM, par son caractère illégitime et par le silence coupable du bureau de l’Assemblée nationale face aux actions citoyennes déjà entreprises par différentes structure dont la pétition de la ligue des consommateurs des services au Congo Kinshasa (LICOSKI) et les initiatives de certains parlementaires.
« … Suite à tout ce qui précède, nous, collège provincial des étudiants du Sud-Kivu, donnons un délai de 72h au gouvernement pour supprimer d’une manière définitive cette taxe inconstitutionnelle et illégale qui ronge toute la population de la province du Sud-Kivu en général et l’étudiant en particulier. Après 72h, si notre demande ne trouve pas une suite favorable, une marche de protestation sera organisée dans le strict respect de la loi congolaise pour désapprouver les prélèvements effectués illégalement sur les crédits téléphoniques des utilisateurs », a déclaré Kusimwerayi Marangusa Didier, porte-parole provincial des étudiants du Sud-Kivu.
Certains des députés nationaux ont adressé une question orale avec débat au ministre des postes, téléphonie et nouvelles technologies de l’information et de la communication sur cette taxe.
Pour rappel, depuis l’instauration de la taxe sur le Registre des Appareils Mobiles, RAM, des voix se lèvent, à travers le pays, pour dénoncer une forme d’escroquerie dont seraient victimes les utilisateurs des appareils mobiles.
Ignace BONANE
