Conformément aux lois de la République et aux différentes recommandations des acteurs intervenant dans la filière café au Sud-Kivu, l’Office National des Produits Agricoles du Congo, ONAPAC, a effectué le week-end dernier, une descente d’inspection en territoire d’Idjwi au Sud-Kivu.
Cette descente avait pour mission de faire un état des lieux de la filière café dans le territoire d’Idjwi afin de s’imprégner de la manière dont les caféiculteurs ainsi que les opérateurs économiques se comportent pendant la campagne agricole, tel que édicté par le Directeur Général de l’Office National des Produits Agricoles du Congo.
François Kambale Nzanzu, directeur chef de secteur ONAPAC/Bukavu, a fait savoir que c’est dans la mission régalienne de l’ONAPAC en tant qu’institution régulatrice du secteur café en RDC que la mission a été organisée pour se rassurer du bon déroulement de la campagne agricole du café et de limiter dans la mesure du possible le trafic illégal de cette culture convoitée par plusieurs nations.
« Le café n’est pas comme le haricot, le maïs ou les ananas, chaque produit est différent de l’autre. Le gouvernement a un œil regardant sur le café, c’est pourquoi même quand on est dans la culture du café, on est comme les chercheurs de l’or ou des diamants. Le gouvernement doit savoir qui achète le café et le vend à quel exportateur pour quelle destination. On achète un café au compte d’un exportateur légalement connu par le gouvernement congolais », a dit le directeur Nzanzu.
Abordant le constat sur terrain, François Nzanzu déplore de voir des personnes mal intentionnées se permettre de construire de manière illicite les stations de lavage et de traiter leur café sans informer l’autorité caféière.
« Nous avons trouvé trois stations non identifiées par l’ONAPAC. Nous avons scellé ces stations en attendant que le gouvernement face des enquêtes et procéde à l’enregistrement de leurs propriétaires. Nous avions commencé par Idjwi et nous comptons poursuivre nos actions d’enquêtes et de sensibilisation aux producteurs de café. On a besoin de savoir qui fait quoi dans la filière de café dans notre province », a-t-il ajouté.
Après avoir scellé ces trois stations illégales qui étaient déjà en pleine transformation de café, l’ONAPAC compte poursuivre les mêmes itinérances dans d’autres territoires afin de redorer l’image du secteur café au Sud-Kivu longtemps ternie par les fraudeurs du café.
Il sied de signaler qu’en 2020, le secteur café s’est doté d’une stratégie qui définit sa vision sur la filière du café, laquelle a traduit les recommandations des acteurs de la filière et les orientent sur la mise en œuvre des activités retenues pour sa relance effective.
Patrick MAKIRO