Des membres des organisations de la société civile, mouvements citoyens, motocyclistes et étudiants ont marchés dans les rues de la ville de Bukavu au Sud-Kivu ce mercredi 1er mai 2022. Objectif, dénoncer l’agressions de la République démocratique du Congo par son voisin à travers le mouvement du M23, actif dans la province du Nord-Kivu.
Cette marche est partie de la place Munzihirwa en passant par feu rouge pour chuter au gouvernorat de province à Labotte, où un mémorandum a été lu et déposé au ministre provincial de l’intérieur.
Dans ce mémorandum adressé au président de la République, commandant suprême de l’armée, les manifestants déplorent les attaques à répétition que le Congo a toujours été victime malgré la présence des éléments de la MONUSCO et sans intervention des puissances internationales.
« Le Congo connait des guerres désastreuses et incalculables pour la population, des guerres nous imposées par l’extérieur dans l’unique objectif de mettre la main sur nos immenses richesses dont les minerais tant visés par nos voisins et d’autres puissances internationales. Ces guerres ont endeuillé nos populations avec un bilan effrayant avoisinant 10 millions des morts, les centaines et milliers des femmes ont été et continuent à être violées », a déclaré Jean-Chrysostome Kijana lors de la lecture de ce mémorandum.
Et de poursuivre.
« Comme si toutes ces souffrances ne suffisaient pas, voilà une nouvelle guerre d’agression qui s’invite, planifiée et exécutée par notre voisin, le Rwanda. Dans son hospitalité légendaire, en bon voisin, la RDC avait ouvert les frontières au Rwanda lors du génocide en 1994 mais se retrouve aujourd’hui être remerciée de sa bienveillance en cette manière ingrate ».
Ces manifestants souhaitent voir le Président de la République prendre des nouvelles mesures diplomatiques visant à réprimer les actions du Rwanda contre les populations congolaises tel qu’a été déploré par le Conseil des ministres la semaine dernière.
« Nous, population congolaise réunie ce jour en cette manifestation citoyenne, nous vous proposons la rupture immédiate des relations diplomatiques avec ce pays identifié comme agresseur et la fermeture de toutes les frontières terrestres, lacustres et aériennes avec ce pays agresseur », poursuit ce mémorandum.
Soulignons que cette marche a été organisée dans plusieurs autres territoires de la province du Sud-Kivu dont Kabare et Uvira.
Patrick MAKIRO