La délégation composée du Groupe Inclusif pour la Stabilisation (GIS) Kinshasa, Bukavu et Uvira, de la communauté Chinyabuguma Bushi-Buhavu, d’élus provinciaux et nationaux, ainsi que d’acteurs de la société civile, a été reçue en audience par le Gouverneur intérimaire de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Elakano, ce vendredi 1er novembre 2024.
Accompagné par l’Association pour la Paix et la Concorde (APC) et le Programme P-DDRCS, le GIS a présenté à l’autorité provinciale une note de plaidoyer pour la relance des activités de la Sucrerie du Kivu à Kiliba (SUKI) et du Centre de Développement Communautaire (CDC) de Kiringye.
Dans le territoire d’Uvira, ces deux sites de production ont longtemps été des fleurons de l’économie locale, voire sous-régionale. L’effondrement de ces unités de production a non seulement affecté l’économie locale, mais aussi fragilisé les dynamiques de cohésion sociale.
Autrefois, la SUKI (7 618 hectares) avait la capacité de produire 21 000 tonnes de sucre par an en 1989 et pouvait employer 6 000 travailleurs saisonniers ainsi que 3 500 travailleurs permanents.
« Nous sommes très ravis d’avoir déposé notre note de plaidoyer à l’autorité provinciale dans le cadre de notre lutte pour la relance des activités de la SUKI et du CDC. Le vice-gouverneur nous a promis de transmettre cette note de plaidoyer à qui de droit », a déclaré Mulala Bahati Paul, responsable du GIS Uvira.
Cette note de plaidoyer s’inscrit dans le cadre du projet intitulé Stabilisation de la Province du Sud-Kivu à travers une approche innovante d’engagement politique en appui au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) (Ustawi Kwanza), mis en œuvre dans le territoire d’Uvira par l’APC, avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Ce projet vise à contribuer à la stabilisation de la province du Sud-Kivu en soutenant l’opérationnalisation de la stratégie et du Plan Opérationnel Provincial (POP) du P-DDRCS.
Après le gouvernorat, la délégation s’est ensuite rendue à l’Assemblée provinciale, où la même note de plaidoyer a été déposée aux élus pour obtenir leur implication afin que ces doléances puissent recevoir une réponse favorable.
Patrick MAKIRO