Alors que la majorité de la population de la ville de Goma avait rependu, le jeudi 27 mai dernier, à l’appel de l’autorité provinciale d’évacuer certains quartiers déclarés à haut risque, deux jours après, des habitants regagnent peu à peu leurs domiciles.
Ce constat a été fait par le permanent de labeur.info dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Il s’observe un retour timide de la population même si d’autres habitants poursuivent le pèlerinage vers les endroits indiqués par les autorités.
Lire aussi : Volcan : « On ne peut toujours pas exclure une éruption à terre ou sous le lac », OVG
Ceux qui rentrent à Goma justifient ce come-back par des conditions extrêmes dans les sites de refuge.
C’est entre autres ceux qui ont emprunté l’axe Goma-Sake-Masisi qui parlent des conditions inhumaines dans lesquelles ils vivaient.
« Je rentre chez moi malgré le pire qui pourrait survenir », a laissé entendre un monsieur.
Mais comme les problèmes actuellement restent le seul maître mot à Goma, aussitôt arrivés, ils se heurtent à un sérieux obstacle de manque d’eau potable qui est devenue un casse tête. Ils faut effectuer une grande distance pour en avoir.
Ceux qui partent disent prendre à cœur le mot d’ordre de l’autorité car jusque-là personne ne connait à quand la situation peut s’aggraver.
Visiblement, les activités socio-économiques redémarrent malgré la timidité. Quelques maisons, boutiques et marchés rouvrent leurs portes malgré la peur perceptible sur leurs visages.
Le transport en commun commence à revenir à la normale même si seulement quelques bus de transport en commun sont visibles dans des routes.
Pendant ce temps, ceux qui restent dans des sites d’évacuation comme au Rwanda, à Sake et à Masisi crient au secours en indiquant qu’ils traversent le pire moment de leur vie car jusqu’à présent ils n’ont reçu aucune assistance consistante.
Néanmoins, des rencontres entre les autorités provinciales, les experts de l’observatoire volcanologique de Goma, OVG, la protection civile et le commuté de crise se multiplient pour, peut-être, une identification des ménages en évacuation.
Dans une réunion tenue ce vendredi 29 mai, présidée par le gouverneur de province, après identification, il s’est avéré qu’environ 80.000 ménages dont 400.000 habitants ont évacué vers différents axes.
Jonas KASULA depuis Goma