Après la déclaration de grève des enseignants des écoles primaires dans plusieurs coins de la Province du Sud-Kivu en général et dans la chefferie de Luwindja en particulier, plusieurs enfants ont repris les activités minières surtout, dans les carrés miniers de Kadumwa, Lulimbohwe et Lukungurhi où, les enfants sont devenus des creuseurs.
Selon les observations faites par LABEUR.INFO sur place le week-end-dernier, ces enfants qui depuis deux semaines n’ont pas foulé les pieds à l’école suite à la grève de leurs enseignants, se donnent aux activités d’exploitation artisanale. Une situation jugée inacceptable par plusieurs défenseurs des droits humains.
Ces derniers demandent aux enseignants de sauver l’éducation de ces enfants qui sont à la maison depuis le 02 janvier.
Pour ces défenseurs des droits humains rencontrés sur place, Luwinja est l’une des chefferies du territoire de Mwenga dotées des ressources naturelles et que, l’exploitation de ces minerais n’a cessé d’attirer un grand nombre de la population. Une population touchée par le chômage et le sous emploi.
« Les activités minières artisanales dans la chefferie de Luwinja connaissent un essor considérable et attirent des centaines des milliers des habitants. Surtout les enfants qui par manque des enseignants ont jugé bon de regagner ces sites pour exercer d’une manière artisanale l’exploitation des minerais dès lors ; leurs enseignants ont déclenché un mouvement de grève pour demander au gouvernement congolais de répondre à leurs revendications. Ce qui occasionne la croissance du nombre de ces enfants », a-t-il indiqué.
Un des enfants qui fréquentent ces carrés Samuel Yoshwa « malgré les accidents mortels ou invalidant qui peuvent surgir et qui sont fréquents à l’extraction artisanale, notamment : les éboulements, affaissements de terrain, asphyxie, venue d’eau soudaines, nous nous adonnons à cette pratique avec assiduité jusqu’à toucher à la fin de chaque réalisation 6.000fc de la part des propriétaires du site. Il demande à l’enseignant de ne pas voir ses intérêts personnels mais de sauvegarder l’éducation qui est jusqu’à présent en danger ».
Il sied de rappeler que c’est depuis lundi 9 janvier 2023 que des enseignants du primaire, réunis au sein des syndicats des enseignants des écoles conventionnées catholiques, protestantes, ainsi que ceux des écoles publiques, ont boycotté, la rentrée scolaire après les vacances de fin d’année, dans la province du Sud-Kivu.
Ces derniers n’ont pas repris le chemin de l’école, répondant ainsi au mot d’ordre de leurs syndicats respectifs, qui ont déclenché un mouvement de grève pour exiger au Gouvernement congolais de répondre à leurs revendications.
Benjamin MUKANIRE
