Rédaction Ce lundi 18 novembre 2024, les femmes des familles des victimes du carnage du 30 août 2023 se sont rendues au cabinet du gouverneur de la province du Nord-Kivu.
L’objectif de leur visite était de soumettre à l’autorité provinciale un mémorandum exprimant leur « inquiétude, indignation » et leurs « réclamations ». Ce document porte notamment sur le cas de leurs maris, d’une part détenus « injustement » à la prison de Munzenze, et d’autre part sur la situation des enfants laissés par ceux qui ont été tués.
Désireuses de rencontrer le gouverneur et de lui remettre leur mémorandum, ces femmes ont malheureusement été reçues par un représentant du Nord-Kivu, qui les a calmées avant de leur demander de rentrer chez elles et de revenir ce mardi avec leur mémo.
Cependant, elles restent convaincues qu’elles obtiendront gain de cause une fois reçues par le gouverneur militaire de la province.
« Nous sommes venues voir le gouverneur à propos de la situation que nous vivons depuis le carnage du 30 août 2023. Nos maris ont été tués, et d’autres sont toujours arrêtés sans que nous ayons de nouvelles. Nous sommes contentes que cette fois-ci, le gouverneur nous ait reçues, même si nous n’avons pas encore déposé notre mémorandum. Il nous a demandé de déléguer quelques personnes demain pour le dépôt du mémo et pour discuter avec lui de notre situation. Nous sommes confiantes que, puisqu’il nous a reçues, notre demande sera prise en compte », ont-elles déclaré.
Ces femmes demandent la libération de leurs maris détenus « injustement » et souhaitent que les enfants orphelins laissés par les victimes soient pris en charge par les autorités.
Toutefois, elles déplorent le fait qu’aucun verdict n’ait été rendu depuis la fin du procès en appel. Elles rappellent que la promesse d’un jugement final avait été faite pour le mois d’août dernier.
La réponse qu’elles recevront de l’autorité provinciale, qui a promis de les accueillir ce mardi pour écouter leurs doléances, reste donc attendue.
Jonas KASULA depuis Goma
