Le 27 janvier 2025, le territoire de Kabare a observé une journée de ville morte, marquée par une immobilité totale sur l’ensemble du territoire. Dès 6 heures du matin, les rues étaient désertées et le silence régnait dans les principaux centres urbains de la région, notamment à Katana, Mudaka, Kabamba, Birava et Mudaka.
Aucune activité commerciale n’a été observée tout au long de la journée. Les boutiques sont restées fermées, les marchés sont restés vides et les commerçants ont disparu des lieux. Les écoles, habituellement animées, n’ont pas ouvert leurs portes, et l’ensemble des services publics et privés n’ont pas fonctionné. Les véhicules et motos, éléments essentiels de la vie quotidienne, étaient invisibles sur les routes, laissant place à une tranquillité totale qui a duré toute la journée.
Il est 14 heures et le calme persiste, avec les maisons toujours fermées, signalant ainsi la solidarité et la détermination de la population locale dans sa protestation. Cette journée de ville morte est perçue comme un message fort de la population congolaise contre les multiples agressions et provocations attribuées au Rwanda.
La NDSCI (Nouvelles Dynamiques de la Société Civile) a exprimé sa reconnaissance envers la population du territoire de Kabare pour son engagement et sa discipline en respectant le mot d’ordre lancé par le gouverneur de la province. « Cette mobilisation démontre que le peuple de Kabare est solidaire et fermement opposé aux violations de sa souveraineté. La population a une fois de plus prouvé qu’elle n’acceptera pas d’être victime d’agressions et d’atteintes à son intégrité », a déclaré M. Innocent Muhiganya, Président Territorial de la NDSCI Kabare.
La journée de ville morte à Kabare reflète la détermination de la population à faire entendre sa voix et à exprimer son désaveu face aux tensions actuelles entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Espoir KAMBA