Depuis 2019 la province du Sud-Kivu a enregistré au moins 75 morts par noyades sur les lacs Kivu et Tanganyika.
Ces révélations sont contenues dans un rapport rendu public par l’ASBL « je suis la relève de la femme » au cours d’une Journée de plaidoyer sur les naufrages observés dans la province du Sud-Kivu dont les femmes et les jeunes filles sont également victimes.
Ce rapport cite quelques faits saillants. C’est notamment, celui d’avril 2019 où plus de 58 personnes dont 10 femmes et 1 enfant avaient perdu la vie dans un naufrage à Kalehe.
A l’époque, le président de la République avait promis la construction des 4 ports modernes pour mettre fin aux embarcations en bois qui seraient à la base de certains naufrages mais jusque-là, les travaux n’ont jamais été lancés.
En avril 2020, 13 femmes dont 4 filles ont perdu la vie dans une noyade à Muhumba. Quatre personnes sont mortes par noyade en décembre 2020 à Kalehe.
A part ces cas, ce rapport note les corps sans vie retrouvés dans différents coins riverains des lacs Kivu et Tanganyika.
Au regard de ce tableau sombre, la coordonnatrice de cette ASBL Diane Mweze déplore le silence des autorités en charge de la navigation dans la province.
Par ailleurs, ce rapport recommande des recommandations dont : « le renforcement de la surveillance des jeunes qui participent à la natation sur le lac Kivu et la rivière Ruzizi, la mise en place des balises sur certains sites jugés dangereux sur les lacs Kivu et Tanganyika, l’interdiction des navigations nocturnes pour les embarcations en bois ».
Diane Mweze invite les armateurs et services maritimes à s’approprier ce plaidoyer et s’impliquer d’avantage pour faire respecter les normes et les lois qui réglementent la navigation en RDC.
Christian KAHASHA