L’Association des Femmes des Média, AFEM, s’étonne de constater que le jugement du Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu, dans l’affaire du meurtre d’une fillette de 10 ans à Brasserie, écarte la responsabilité de l’Etat congolais.
Dans une déclaration lue ce vendredi 12 mars 2021 à Bukavu, AFEM estime que la responsabilité de l’Etat congolais devrait être établie pour les raisons suivantes :
« Etant donné que c’est l’arme de la police qui a été utilisée par le détenu pour ôter la vie à la pauvre fille qui revenait paisiblement de l’école et que la Police. En plaçant le cachot dans un endroit largement occupé par les habitants, devrait prendre des mesures conséquentes pour prévenir tout incident mettant en risque la vie de ces derniers », déclare Julienne Baseke, coordinatrice de AFEM.
De ces faits, « AFEM estime que l’auteur de ce meurtre devrait être condamné in solidum avec l’Etat pour la réparation des préjudices causés à la famille de la victime », ajoute-t-elle.
Pour rappel, dans un jugement rendu public jeudi 11 mars, le tribunal militaire de garnison a acquitté le policier Bahume MAHESHE et condamné le détenu Cikuru BAGUMA à la peine de mort et au paiement d’une amende de 100.000 dollars américains. Tous deux accusés d’être auteurs du meurtre d’une fillette de 10 ans, le mardi 9 mars 2021 alors qu’elle revenait de l’école.
Après le prononcé de ce jugement, les avocats de la partie civile avaient manifesté l’intention d’interjeter appel à la Cour militaire du Sud-Kivu pour que l’Etat congolais soit condamné in solidum avec l’auteur de ce meurtre.
Patrick MAKIRO