Quelques jours après la grève décrétée par le Syndicat National des Enseignants Catholiques, SYNECATH, pour réclamer du gouvernement congolais l’amélioration des conditions de vie des enseignants et la suppression des zones salariales, le secrétariat général à l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, EPST, dans un message phonique N°MINEPST/80/SG/1908/2021et signé par Odon MULANDA KIPEMBE directeur chef de service, demande aux IPP, Proved et Diprosec d’envoyer des équipes de contrôle dans toutes les écoles afin de s’assurer de la présence physique de chaque enseignant dans son établissement d’affectation.
Il leur demande d’établir le constat d’absence pour les enseignants absents au moment du contrôle et de procéder immédiatement à leur désactivation dans le fichier de paie ainsi qu’à leur remplacement par les nouvelles unités.
En réaction, le syndicat des enseignants catholiques pense que la grève est constitutionnelle et ils sont dans leur droit. Il qualifie cette décision du ministre d’« agitation ».
Jacques Chirimwami, secrétaire du SYNECATH au Sud-Kivu, indique que bientôt, ils vont réorienter leur lutte pour demander le départ du ministre de l’EPST, car selon lui, le ministre risque de tomber dans son propre piège, faisant allusion aux articles 36, sur le salaire de sang, 39 sur la grève et 43 sur la gratuité de l’enseignement de base.
Jacques Chirimwami pense que ces articles de la constitution sont inséparables et leurs reconnaissent le droit de grever.
« Dans un pays qui a signé tous ces textes légaux, nationaux et internationaux sur le droit de l’homme et droit à la grève, la grève est constitutionnelle. Je ne sais pas si le ministre de l’EPST veut mettre à zero la constitution de notre Pays. Nous prenons ça comme une agitation, on ne gère pas le pays par émotion. Bientôt, nous allons nous rencontrer et nous allons réorienter notre lutte. Comme ça s’est fait au Gabon, nous allons nous battre même jusqu’à accepter de travailler pour rien à condition que nous puissions voir le départ du ministre de l’EPST. Nous savons que nous allons aboutir », s’exclame d’un ton ferme Jacques Chirimwami.
Pour rappel, le syndicat national des enseignants catholiques, SYNECATH, a décrété un mouvement de grève depuis ce lundi 04 octobre 2021, jour fixé pour la rentrée de classe, ces enseignants réclament à l’Etat congolais l’amélioration des conditions de vies des enseignants, la suppression des zones salariales, et la prise en charge de NU et NP.
Christian KAHASHA