Au moins cinq blessés, des bus de transport sabotés, des vitres des portes et fenêtres détruits et plusieurs objets personnels disparus. Tel est le bilan provisoire des échauffourées, entre étudiants, signalées au site universitaire de Karhale dans la commune de Kadutu la journée de ce jeudi 23 septembre 2021.
Des sources sur place indiquent que la tension observée ce jour sur ce site universitaire est la résultante de celle enregistrée sur le même site, un jour plus tôt.
« C’est un conflit qui a opposé les étudiants de l’Université Catholique de Bukavu et ceux l’Institut Supérieur des Techniques Médicales à ceux de l’UOB », difficile à croire, connaissant l’unité qui caractérise la famille estudiantine à Bukavu.
Par ailleurs, tout a commencé un jour plus. « Au départ, les étudiants réclamaient le rétablissement de l’eau et de l’électricité dans leurs campus. Après l’intervention des autorités urbaines dont le maire de la ville a.i ce mercredi, il a été convenu la reprise normale des activités académiques », apprend-t-on d’une source proche du collège des étudiants de l’UOB.
Selon le porte-parole des étudiants de l’UOB, les bagarres de ce mercredi auraient été occasionnées par le comportement de certains étudiants de l’ISTM et de l’UCB qui voulaient poursuivre des manifestions et perturber les activités académiques sur toute la colline.
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« Nous nous sommes convenus avec la Porte-parole de l’ISTM et les étudiants de l’UCB que les activités académiques vont reprendre, vu le passage du maire de la ville sur le lieu de la manifestation (hier) et après que l’électricité soit rétablie. Il nous a promis son investigation pour que l’eau aussi soit rétablie. Chose grave, ce matin les maires de l’internant de l’ISTM ont désobéi à cet accord et ont appelé les étudiants à manifester jusqu’à nous déstabiliser nous qui n’avons pas encore terminé les cours », regrette le porte-parole des étudiants de l’UOB.
« Ce sont des étudiant de l’ISTM qui sont venus demander à leurs camarades de l’UOB de quitter les auditoires, c’est là que les bagarres ont commencé », témoigne un revendeur des unités sur le lieu.
La société civile locale appelle les protagonistes au calme et à l’apaisement. Cette structure citoyenne invite également le gouverneur de province à s’impliquer personnellement pour résoudre ce conflit entre étudiants.
« Au gouverneur de province de remettre de l’ordre dans le milieu universitaire car depuis un temps, les comportements malsains y règnent sous son silence », déclare Julien Namegabe.
Précisons que le calme est revenu après l’intervention des éléments de la police sur le lieu. Par ailleurs, aucun bilan officiel n’a été dévoilé jusque-là.
Espoir KAMBA