Le Président burundais et président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, EAC, Évariste Ndayishimiye, a convoqué le weekend dernier une réunion extraordinaire des Chefs d’Etats et des gouvernements sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali.
À la clôture de ces assises, les Chefs d’Etat à ce sommet ont exigé un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties, le retrait de tous les groupes armés et ordonné aux Chefs des forces de défense de l’EAC de se réunir endéans la semaine, et terminant en appelant au dialogue.
Réagissant à ce sujet, le lundi 6 février 2023, le collectif des mouvements citoyens Amka Congo émet encore des doutes face à la volonté des Etats membres de l’EAC pour mettre fin à l’insécurité qui se vit à l’Est de la RDC.
Pour Amka Congo, sur terrain l’EAC ne cesse de se comporter comme une deuxième mission d’observation contrairement à sa vraie mission. Pour ce mouvement, croire à l’EAC actuellement n’est qu’une pure distraction.
« Si vous regardez un peu les résolutions prises à la fin de ce sommet, une autre troupe est encore encouragé à se déployer au pays, ce qui est drôle. Le Sud-Soudan qui fait face aux défis énormes sur le plan sécuritaire va aussi renforcer ses troupes en RDC. Continuer à croire à la force de l’EAC c’est une distraction », a déclaré Paulin Mulume, militant de Amka Congo.
Et d’ajouter.
« Nous pensons que la solution ne viendra pas d’ailleurs. Que le gouvernement mette la logistique constituante à nos forces armées pour résoudre définitivement cette question. Le peuple est fatigué de ce théâtre », a-t-il renchérit.
Signalons que ce sommet est intervenu dans un contexte où la situation sécuritaire est de plus en plus délétère dans le Nord-Kivu où les terroristes du M23, appuyés par le Rwanda, continuent de mener des hostilités contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, au mépris des recommandations de la feuille de route du mini-sommet de Luanda.
Patrick MAKIRO
