La vie à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, se compte actuellement au bout des doigts. Ceux qui vivent dans cette ville appelée « touristique » se réveillent sans avoir l’espoir de rentrer le soir.
Emaillée de plusieurs problèmes qui coincent la pauvre population, la ville de Goma regorge aussi des militaires « incontrôlés » qui circulent avec armes sans scrupule, ni vergogne à la recherche du sang des paisibles citoyens à verser.
Au-delà d’accueillir des milliers de déplacés provenant de partout dans différents territoires en guerre, Goma est débordé de plusieurs « faux » Wazalendo qui malheureusement malmènent un peuple affamé et meurtri.
Il suffit d’avoir une petite incompréhension avec un « soit disant » Muzalondo pour écrire un testament à laisser à la famille car là, « la vie ne se calcule qu’aux minutes ».
Comme c’est devenu du pain quotidien, un drame s’est produit la soirée de ce mercredi 10 Avril 2024 au niveau de l’entrée Président aux environs de 17h45 minutes. Il s’agit d’un véhicule en provenance de la banque qui a été la cible des hommes armés non autrement identifiés. Ils ont ouvert le feu sur les personnes à bord ; tuant trois personnes et une grièvement blessée.
La veille, un militaire identifié comme un élément de la garde républicaine GR a ôté la vie à trois personnes dans un restaurant au quartier Majengo la nuit du mardi 09 à ce mercredi 10 Avril 2024.
De l’autre côté, ce sont les 40 voleurs qui cambriolent et extorquent les biens de paisibles citoyens sans crainte.
Mais l’autorité urbaine fait-elle bien son boulot ?
Le premier Gomatracien en la personne de Faustin Kapend avait lors de sa prise des fonctions à la tête de l’hôtel de ville entamé une action de traque des malfaiteurs pour permettre à ses concitoyens d’exercer sans faille chacun ses activités.
Mais après quelques jours de l’opération « sans succès », le Maire a cette fois-ci ciblé des maisons de loisir (buvettes, Nganda, etc.) où, il déploie ses hommes qui aussi n’hésitent pas à sauter sur quiconque se trouve à l’intérieur.
Sans faire allusion au respect de la dignité humaine, moins encore procéder à l’audition de tout un chacun, les personnes arrêtées sont directement présentées à la presse comme des « criminels ».
Des internautes découragent cette manière de faire et estiment que la mairie devrait prendre d’autres stratégies pour « identifier » et « arrêter » de « vrais » criminels.
Et comme si cette tracasserie ne suffisait pas, chaque nuit, ça crépite sérieusement dans presque 15 quartiers sur les 18 que compte la ville de Goma laissant la population dans la peur.
Et, le slogan devenu célèbre à Goma est « l’espérance de vie est de 24 heures renouvelable selon la volonté d’un malfrat ».
Jonas KASULA depuis Goma