Le conseil urbain de la jeunesse de Goma a répertorié plus de 20 cas de personnes tuées dans des « conditions inimaginables » en l’espace de 10 jours dans la capitale du Nord-Kivu.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 18 Avril, cette structure de la jeunesse indique que “la majorité de personnes tuées sont des jeunes innocents. Nous nous sentons sacrifiés par les autorités sensées nous protéger et délaissés par les députés et conseillers municipaux que nous avons voté », lit-on dans cette déclaration.
Dans cette déclaration, la jeunesse de Goma indique que ces actes ignobles sont souvent attribués aux forces incontrôlées assimilées aux Wazalendo mais aussi à certaines personnes non autrement identifiées en tenue militaire.
“L’une des causes de l’insécurité à Goma, c’est notamment les affrontements entre nos FARDC et les Rebelles du M23 qui ont déplacé plus de 800 000 personnes vivant dans les camps des déplacés. Ces derniers sont des bases arrières de quelques criminels qui ont la facilité de s’y fondre sans être déplacés eux-mêmes. Et l’évolution sur les lignes de front a occasionné le repli de certains Wazalendo à Goma avec comme conséquence, l’amplification de la circulation des armes à feu portées par des personnes non identifiées », poursuit cette déclaration.
Pour pallier ce problème et permettre aux habitants de la ville touristique de vaquer librement à ses occupations, le Conseil urbain de la jeunesse propose que la coordination nationale de la réserve armée de la défense en RDC « identifie urgemment » tous les Wazalendo présents à Goma et aux environs et que les autorités pensent à l’organisation des « couvre-feu professionnels » et « improvisés » dans des quartiers populaires aux heures matinales dans le but de « dénicher des suspects et des armes cachées dans certaines maisons”.
Jonas Kasula depuis Goma