Le député national Daniel Mbau a déposé à l’Assemblée nationale la proposition de loi portant modification du code de la famille ce mercredi 21 juillet 2021. Dans une interview accordée à la presse kinoise, cet élu du peuple aborde les questions liées à la personne, aux fiançailles, au mariage, à la polygamie ainsi qu’à la succession. Concrètement, le montant maximal de la dot ne peut dépasser 500 USD dans les milieux urbains et 200 UDS dans les milieux ruraux. Au sujet de la polygamie, la loi va aussi pénaliser la polygamie et renforcer les valeurs chrétiennes et préserver l’héritage traditionnel.

La présente proposition de loi « assure également la protection pénale contre les intrusions des tiers de mauvaise foi », a expliqué le député du Mouvement de la Libération du Congo. S’agissant des fiançailles, cette loi propose qu’elles cessent d’être une simple promesse de mariage pour devenir un véritable engagement solennel assorti des droits et obligations.

Cette proposition de loi fait couler beaucoup d’encres et des salives dans le chef des populations congolaises notamment dans la ville province de Kinshasa. Il y’a un choc d’avis surtout au sujet du montant fixé pour la dot. Les uns saluent l’initiative de l’honorable Mbau qui vient réguler la dot qui a perdu sa valeur symbolique.

Dans la capitale de la RDC, la dot est devenue  un fonds de commerce. Certaines familles n’hésitent pas à exiger des sommes exorbitantes  pour conclure le mariage de leurs filles. Qui plus est, d’autres demandent les biens de valeurs tels que, le groupe électrogène, l’écran plat, des bijoux en or, moto et d’autres biens qui n’ont rien avoir  avec la coutume.

Cette situation constitue un obstacle majeur pour des jeunes qui sont en fiançailles de concrétiser leur projet de mariage. Et ce, dans un pays où le chômage bat son plein. Pour couper court, les fiancés s’adonnent au phénomène appelé « yaka to vanda » qui consiste à cohabiter sans que la dot ne soit versée  à la famille de la femme. Ainsi, le législateur devrait régler cette situation en fixant à 500 UDS et 200 USD tel que proposé par l’honorable Daniel Mbau.

Pour les autres, la dot est fixée suivant la coutume de la femme et par conséquent, ne devrait pas être l’objet d’une imposition légale qui la priverait de toute sa substance traditionnelle.

« Il serait une aberration de vouloir fixer le montant de la dot sans tenir compte des réalités de chaque coutume », affirme un père de famille rencontré dans les rues de Kinshasa.

Et de poursuivre, « nous avons des valeurs traditionnelles que nous ne devons pas perdre », selon la traditionnelle, la dot est considérée comme un symbole pour les deux familles.

Au sujet de la polygamie, certains kinois pensent qu’elle doit être bannie.

« Dans un pays qui prône les valeurs, les bonne mœurs, cette pratique ne devrait pas exister », cependant d’autres craignent que cette disposition ne soit pas d’application dans la société  étant donné qu’il n’existe pas des sanctions pénales à propos.

Etant une proposition de loi, des Congolais souhaitent que celle-ci soit examinée, amendée et adoptée dans l’intérêt de tous.

Godet-Paradis MUSHIYA depuis Kinshasa

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