Les coordinations urbaines de la Société Civile Forces Vives de Goma et de Bukavu, au Nord et au Sud-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo manifestent leur mécontentement vis-à-vis de la persistance des massacres en RDC.
Cette position est contenue dans une déclaration N°01/SOCIV6URB-FV/GOMA-BUKAVU/RD CONGO mise à la disposition du public ce mardi 9 Avril 2024.
Ces structures regrettent que la communauté internationale n’ait tiré aucune leçon, traçant la réalité du génocide rwandais en termes de causes lointaines, précurseurs et conséquences actuelles.
“À la commémoration du génocide rwandais de l’année 1994, il y a de cela trente ans, jour pour jour. La région des Grands-Lacs Africains n’est pas encore stable. Avec le soutien de l’occident, particulièrement des États-Unis d’Amérique, de la Grande Bretagne, des États membres de l’Union Européenne en commençant par la France, le pouvoir de Kigali ne cesse de recevoir un accompagnement tacite pour poursuivre le massacre des congolais dans sa partie Est”, lit-on dans cette déclaration.
Cette coalition des forces vives de la société civile déplore la complicité avec laquelle le génocide se poursuit sans aucune mesure pour arrêter l’hémorragie qui a déjà détruit plus de 10 millions de personnes dans l’Est de la RDC.
“L’intangibilité des frontières étant garantie, d’aucuns se demandent ce à quoi servent les institutions internationales et des instruments internationaux qui sont sensés réguler le monde. Les membres permanents du Conseil de Sécurité et les États-Unis qui s’estiment gardiens du monde devraient activer des mécanismes pour contraindre le Rwanda à arrêter la guerre qu’il impose dans l’Est du de la RD Congo. L’agression Rwandaise au Congo a perduré et nous espérons que la même Communauté Internationale ne va pas se réunir d’ici quelques années pour célébrer le forfait au Congo”, poursuit la déclaration.
Patrick MAKIRO